L’obtention de le coorganisation de la Coupe du monde FIFA 2030 par le Maroc aura un impact positif direct sur l’industrie du sport au royaume. Fin 2022, elle est estimée à 19 milliards de dirhams (5,8 milliards de dinars), ce qui représente les revenus des entreprises privées opérant dans ce domaine à fin 2022. Ce chiffre équivaut à 1,6% du PIB du royaume (une moyenne mondiale de 2% du PIB). Les activités de paris sportifs représentent la part du lion des revenus générés par le secteur privé du sport, avec environ 67%, suivies du commerce de détail (19%) et enfin des clubs de football (5%).
L’étude, réalisée par la Fédération marocaine des professionnels du sport, a recensé 321 entreprises privées opérant dans le secteur, notamment des clubs de football de première division professionnelle, des salles de sport, des sociétés de jeux de paris, des magasins d’équipements et de machines, des fournisseurs de nutrition sportive et des médias.
Le secteur privé du sport au Maroc emploie environ 11 500 personnes à fin 2022, soit une hausse de 17% par rapport à 2021. Ces postes de travail se concentrent principalement dans les activités des points de vente et magasins de marques et équipements sportifs avec une part de 31%, suivis des salles de sport avec une part de 25%, puis des clubs des équipes de football de première division professionnelle avec une part de 12%. Tenant compte du secteur public, le nombre total d’emplois dans le secteur sportif en général au Maroc s’élève à 240 000 en 2020.
La taille de cette industrie pourrait doubler pour atteindre 38 milliards de dirhams (11,6 milliards de dinars) d’ici 2030, date à laquelle le Maroc accueillera le grand événement, aux côtés de l’Espagne et du Portugal. Cela passe, néanmoins, par le renforcement des exportations de ce secteur. Fin 2022, elles ne représentent que 2% des revenus générés. Bien qu’une loi oblige les clubs de football à se transformer en sociétés, l’expérience n’a pas atteint l’objectif d’attirer les investissements locaux et étrangers pour le moment. Il faudrait, encore une fois, l’intervention de l’Etat pour donner le coup d’envoi à ce processus.