Le ministre saoudien des Finances, Mohammed Al-Jadaan, a été élu pour présider le Comité monétaire et financier international (CMFI) pour une période de trois ans à compter du 4 janvier 2024. Il succédera à Nadia Calviño, première vice-présidente et ministre espagnole des Affaires économiques et de la Transformation numérique, en poste depuis le 3 janvier 2022.
Cet organe compte 24 membres, dont les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales, et fonctionne par consensus, y compris pour la sélection de son président. Le comité reflète la composition du conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI). Chaque pays membre ou groupe de pays qui élit un administrateur nomme également un membre du comité. Le CMFI se réunit normalement deux fois par an, au printemps et pendant les assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à l’automne. Sa prochaine réunion est prévue en avril 2024 à Washington.
Le CMFI est le principal organe consultatif du Conseil des gouverneurs du FMI, qui apporte son soutien en matière de supervision et de gestion du système monétaire et financier international. Il délibère sur les questions relatives à la croissance et à la stabilité de l’économie mondiale et donne les orientations stratégiques aux travaux et aux politiques du FMI.
La présidence de l’Arabie saoudite au sein du CMFI réaffirme son engagement ferme à promouvoir le multilatéralisme et reflète le rôle de premier plan qu’elle joue dans le soutien à la croissance économique régionale et mondiale. Pour la Tunisie, cela ne peut être qu’une bonne nouvelle. Le royaume, qui a accepté de convertir un dépôt en une dette en 2023 et compte nous prêter 500 millions de dollars en 2024, pourra jouer le rôle de facilitateur entre nous et le FMI. Reste à savoir si Tunis est toujours intéressé par le renouvellement des discussions. Nous pensons que cela ne pourra se faire que sur la base de nouvelles règles qui laissent de côté la question de la réduction des subventions. Cette divergence risque de persister, surtout que d’autres pays avancent rapidement sur cette voie, notamment en Afrique et en Amérique latine.