L’économie sociale et solidaire (ESS) a pris une place prépondérante lors de l’événement Inno’Preneurs, explorant la thématique de l’intersection. Cette forme d’économie se distingue radicalement des entreprises traditionnelles par son modèle économique axé sur le collectif et sa gouvernance démocratique. L’ESS se positionne en tant que tiers secteur, établissant un équilibre entre les secteurs public et privé. Loin de la course au profit, elle place l’humain au cœur de son fonctionnement, cherchant à répondre à des besoins sociaux, voire environnementaux.
Riadh Zghal, sociologue et experte en développement, a souligné l’évolution significative de l’industrie au fil du temps. Autrefois dominée par un taux de profit considérable, la nature même de l’industrie a évolué avec l’avènement de la technologie. Cette transformation a entraîné une diminution de la nécessité d’emplois dans le secteur privé, remettant en question son rôle dans la résolution du chômage mondial. «Dans une époque où les inégalités deviennent de plus en plus insupportables, il est impératif de repenser le concept même d’économie», a déclaré Zghal.
L’ESS, en revanche, offre une alternative cruciale en mettant l’accent sur des valeurs fondamentales telles que la coopération, la durabilité sociale et environnementale. Zahra Ben Nasr, présidente de Face Tunisie, a souligné que l’ESS se démarque par son engagement envers le bien commun, une gouvernance démocratique et la réallocation des bénéfices à des missions sociales. Contrairement aux entreprises traditionnelles, focalisées sur la rentabilité financière et la distribution des bénéfices aux actionnaires, l’ESS s’érige comme une force axée sur la coopération et la solidarité.