Alors que la loi de finances 2023 avait estimé les dividendes récupérés grâce au portefeuille de l’Etat à 1 285 Mtnd, les réalisations étaient moindres. Dans sa version rectificative, ces revenus se sont établis à 853 Mtnd, bien meilleurs qu’en 2022 (625 Mtnd) et 2021 (807 Mtnd).
Le gap provient essentiellement de l’Etap qui n’a rien payé, accumulant même des pertes ces dernières années. L’Etat espérait initialement récupérer 590 Mtnd en 2023, mais aucun dinar n’a été récupéré.
En même temps, 5 sociétés ont partiellement compensé ce manque alors qu’elles ne figuraient pas parmi la liste des entreprises publiques censées contribuer au financement du budget, à savoir:
– la Compagnie des phosphates de Gafsa: 200 Mtnd,
– la Société nationale de distribution des pétroles – AGIL: 15 Mtnd,
– Tunisie Télécom: 27 Mtnd,
– la BNA Bank: 18 Mtnd,
– l’Agence de réhabilitation et de rénovation urbaine: 5 Mtnd.
La liste des autres entreprises publiques qui ont contribué à ces recettes est composée des entités suivantes:
– la Banque centrale de Tunisie: 407 Mtnd,
– l’Office de la marine marchande et des ports: 50 Mtnd,
– l’Office de l’aviation civile et des aéroports: 15 Mtnd,
– la Caisse des prêts et de soutien des collectivités locales: 35 Mtnd,
– la BH Bank: 14 Mtnd,
– la Société de promotion du Lac de Tunis: 35 Mtnd,
– l’Office national de la protection civile: 5 Mtnd,
– autres entreprises publiques: 27 Mtnd.
Pour 2024, les estimations sont de 1 260 Mtnd. Bien que la BCT soit le principal contributeur à ce montant, cela dépend aussi des performances de l’Etap qui seraient déterminantes. Il faut également s’attendre à voir d’autres entreprises participer à cet effort, à l’instar de la Caisse des dépôts et consignations et de la Société tunisienne de banque. Autrement, il serait difficile d’atteindre cet objectif.