La Chine, principal partenaire commercial de l’Afrique subsaharienne, suscite des inquiétudes en raison de sa récente décélération économique due à des problèmes immobiliers et à une baisse de la demande manufacturière.
La Chine occupe actuellement une part de 20% dans les exportations régionales, principalement dans les domaines des métaux, des minerais et des combustibles. Elle détient également une position dominante dans le marché des équipements et des produits manufacturés importés par les nations africaines. La contraction économique chinoise, associée au ralentissement mondial, menace la croissance régionale. Une baisse d’1% de la croissance chinoise pourrait réduire la croissance régionale de 0,25%. Les exportateurs de pétrole, comme l’Angola et le Nigéria, risquent une perte moyenne de 0,5%. “Les observateurs soulignent l’importance pour les nations africaines de diversifier les partenariats commerciaux pour résister aux volatilités du marché mondial”, indique un document de la FMI. Et de préciser que la contribution de la Chine à la dette publique extérieure de la région est passée d’un modeste 2% avant 2005 à une notable 17% en 2021. Cette ascension positionne la Chine en tant que principal prêteur officiel bilatéral pour les pays de la région. Malgré cette croissance significative, la part de la dette envers la Chine demeure relativement modérée, représentant un peu moins de 6% de la dette publique totale de la région. Cette proportion est principalement concentrée dans cinq pays spécifiques : l’Angola, le Cameroun, le Kenya, le Nigéria et la Zambie.
Par ailleurs, le document souligne la nécessité d’une adaptation aux changements, mettant en avant l’importance des efforts pour diversifier l’économie des pays africains en vue de soutenir la croissance future. Il souligne également que la demande croissante de minerais, nécessaire au développement des énergies renouvelables, offre aux pays africains l’opportunité d’établir de nouvelles relations commerciales et de renforcer leurs capacités de transformation locale: “Pour améliorer leur compétitivité, les pays sont encouragés à créer un climat des affaires propice, à investir dans les infrastructures et à approfondir les marchés financiers intérieurs.”