Mauvaise nouvelle: l’Afrique du Sud ne respectera pas ses objectifs contraignants en matière d’émissions de carbone pour 2030 dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat. La raison: les autorités prévoient de faire fonctionner huit centrales électriques au charbon plus longtemps que prévu.
L’Afrique du Sud est le 11e plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde et a l’une des émissions par habitant les plus élevées. Le pays s’était engagé, dans le cadre des accords de Paris sur le climat, à réduire ses émissions à un niveau compris entre 350 et 420 millions de tonnes d’ici à 2030, contre 442 millions de tonnes en 2020.
Pour y parvenir, les autorités prévoyaient de mettre hors service huit centrales électriques au charbon, six d’ici à 2030 et la dernière d’ici à 2034. L’électricité représente effectivement la moitié des émissions, mais le passage à une politique d’énergie renouvelable a été entravé par des retards bureaucratiques. Aujourd’hui, une crise de l’approvisionnement en électricité rend cet objectif irréaliste.
Un nouvel objectif de mise hors service pour 2035 serait en cours de discussion avec la confirmation de réduction des émissions à zéro d’ici 2050. Le rapport d’inventaire des gaz à effet de serre sera présenté aux Nations unies avant le sommet COP28 qui commence à la fin du mois.
La décision de l’Afrique du Sud intervient alors que plusieurs pays riches et entreprises reviennent sur leurs engagements en matière de climat. Cette semaine, les Nations unies ont déclaré que la production de combustibles fossiles d’ici à 2030 aura plus que doublé par rapport aux objectifs climatiques fixés à Paris en 2015. Le non-respect des objectifs d’émission ne contribue pas seulement au changement climatique mondial, mais a des répercussions négatives sur les populations qui vivent dans des zones fortement polluées.