La Bourse égyptienne (EGX) compte lancer un indice compatible avec les principes de la finance islamique en coopération avec Standard & Poor’s (S&P). A priori, les actions initiales éligibles à l’indice se situent entre 20 et 25. La liste finale sera arrêtée au cours de ce trimestre.
Le nouvel indice devrait attirer de nouveaux investisseurs, augmenter les volumes d’investissement et fournir des sources de revenus en devises. Il s’agira, dans un premier temps, de contrats à terme sur l’indice, étant entendu que des contrats d’option seront lancés à un stade ultérieur. Une vingtaine de sociétés de courtage peuvent se conformer aux conditions des licences pour le marché des produits dérivés. L’EGX activera le mécanisme d’emprunt à des fins de vente à découvert.
De plus, l’année 2024 pourrait également voir le lancement du premier marché pour l’échange de certificats de carbone.
Les autorités font tout pour créer un flux en dollars pour un pays qui manque d’avoirs en devises. La semaine dernière, l’Egypte a eu un prêt chinois de 956 millions de dollars. Les autorités monétaires sont prêtes à tout faire pour décrocher un nouveau financement auprès du FMI, et une dévaluation de la livre est attendue en décembre.
Il serait souhaitable que notre place financière s’ouvre sur de nouvelles perspectives, avec de tels outils. Néanmoins, et avant tout, il faudra augmenter le nombre de sociétés cotées. Avec les récents retraits, nous avons plus que jamais besoin de nouvelles introductions. Outre les grands groupes privés, il faut que ceux publics s’inscrivent dans cette démarche, surtout s’ils veulent se restructurer. La privatisation inquiète toujours, mais il faut se rappeler que plusieurs entreprises ont ouvert leur capital au public tout en gardant l’étiquette publique. Si l’Etat n’a pas l’argent nécessaire à injecter, le marché peut le faire sous plusieurs formes.