Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouan Abbasi, a récemment plaidé en faveur d’un changement fondamental du système administratif tunisien afin de lever les entraves aux investissements dans le pays. Lors d’une journée parlementaire à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Abbasi a exhorté les parlementaires à accélérer l’adoption de projets de loi clés, notamment le code des changes, la loi sur l’inclusion financière et la loi sur l’investissement. Il estime que ces lois pourraient avoir un impact significatif en transformant la réalité de l’investissement en Tunisie et en encourageant l’initiative privée.
Le gouverneur a également soulevé des préoccupations concernant la baisse de la valeur des obligations tunisiennes, liée aux inquiétudes des investisseurs étrangers face à l’instabilité politique et économique. Il a signalé la diminution du taux d’investissement, du taux d’épargne et de la production et des exportations de phosphate, ainsi que l’aggravation du déficit commercial et budgétaire, ayant un impact sur l’inflation et le taux de change du dinar.
En outre, Abbasi a critiqué les retards dans la mise en œuvre de projets d’énergies renouvelables, soulignant que la Tunisie importe actuellement de l’électricité coûteuse plutôt que de la produire localement à un coût moindre.
Le discours du gouverneur a souligné l’importance de réformes visant à stimuler l’investissement, à surmonter les défis économiques et à restaurer la confiance en l’État et l’économie tunisienne. La Banque centrale de Tunisie, créée en 1958, joue un rôle clé dans la gestion économique du pays et vise à maintenir la stabilité des prix.