L’un des avantages accordés aux Tunisiens résidents à l’étranger est la possibilité d’importer une voiture au bout de deux années de résidence en dehors de la Tunisie, connue sous le nom de régime FCR. Mais quel est le volume des voitures qui entrent dans le pays sous cette formule?
En 2022, la valeur de ces véhicules FCR a atteint 1 001 Mtnd, en baisse de 7,0% en glissement annuel. Sur les 5 dernières années, la valeur globale s’est élevée à 4 615 Mtnd. Ce montant est comptabilisé parmi les revenus du travail, qui ne sont donc pas tous sous forme d’espèces.
Le marché est donc très important et loin d’être négligeable. Il s’ajoute aux quelques dizaines de milliers de véhicules commercialisés chaque année par les concessionnaires. Nous comprenons donc la raison pour laquelle il y a chaque jour un embouteillage énorme sur nos routes.
En même temps, pour les concessionnaires, c’est une part de marché qui s’évapore pour eux. Ce trafic de FCR devrait s’intensifier, surtout après le changement réglementaire intervenu l’année dernière, à savoir le décret présidentiel n° 2022-635 du 18 juillet 2022, modifiant le décret n° 95-197 du 23 janvier 1995 et qui a abrogé l’obligation d’observer un délai d’une année avant de pouvoir revendre les voitures enregistrées dans le régime FCR. Par conséquent, les véhicules soumis à ce régime ont pu être cédés sans attendre le délai d’un an à partir de la date d’enregistrement.
Néanmoins, les prix sont loin de baisser, puisque tout le monde est gagnant avec des prix élevés. S’offrir une voiture neuve est devenu un vrai projet capable de bloquer toute autre acquisition pour un ménage moyen. Les voitures hybrides, qui viennent de bénéficier d’un avantage fiscal dans le cadre du projet de loi de finances 2024, sont largement inaccessibles. La fiscalité des quatre-roues en Tunisie a besoin d’être repensée en profondeur pour trouver le juste milieu profitable à toutes les parties prenantes.