La simplification de la fiscalité est la priorité pour les autorités de tous les pays du monde. Le dernier exemple nous vient de l’Afrique, précisément le Nigeria. Lagos compte réduire le nombre de taxes et impôts prélevées par le gouvernement fédéral, les gouvernements des États et les autorités locales de plus de 60 actuellement à moins de 10. L’objectif est de la conduite des affaires et à augmenter les recettes.
La plus grande économie d’Afrique affiche un ratio impôts/PIB de 10,8%, l’un des plus faibles au monde, ce qui oblige le gouvernement à recourir à l’emprunt pour financer son budget national. Les investisseurs citent souvent les nombreuses taxes et les multiples agences de collecte de revenus du Nigeria comme l’un des principaux facteurs qui augmentent le coût des affaires et découragent l’investissement.
Le gouvernement est arrivé à la conclusion que pus il y a de taxes, moins il va encaisser des recettes. Il y aura même une modification de la constitution afin de préciser quel niveau de gouvernement devrait percevoir telle ou telle taxe.
Par rapport à la Tunisie, le gap est évident. Nous avons une longue liste de taxes, notre ratio impôts/PIB pour 2024 s’élève à 25,1% et nous continuons à s’endetter aussi bien sur le marché local que de l’extérieur. Nous avons besoin d’une telle révolution qui simplifie l’exercice de déclaration fiscale et qui augmente réellement le nombre de contribuables effectifs. La multiplication des taxes et impôts créé des niches d’évasion car le contrôle devient compliqué. Nous avons besoin d’un maximum de recettes durant les années prochaines, et c’est l’unique moyen pour récupérer de l’argent d’une manière récurrente. A bon entendeur…