Fin 2022, l’endettement des particuliers auprès du secteur bancaire a totalisé 27 848 MTND, en hausse de 3,6% par rapport à 2021. Le rythme a clairement décéléré, impacté par le ralentissement des crédits à la consommation (+3,8% à 15 323 MTND), particulièrement les crédits d’aménagement de logement (+2,8% à 10 555 MTND).
A noter que le découvert des particuliers en Tunisie a totalisé, fin 2022, 1 637 MTND, en hausse de 11,2% en rythme annuel. Il s’agit du rythme de croissance le plus rapide parmi toutes les catégories de financement.
L’encours des créances impayées et en contentieux a également augmenté en 2022, atteignant 1 284 MTND contre 1 214 MTND une année auparavant. Les montants des crédits en contentieux s’élèvent à 649 MTND (623 MTND en 2021), alors que les impayés sont de 635 MTND dont 332 MTND relatifs aux financements de logements et 303 MTND d’impayés de crédits à la consommation.
Ces chiffres montrent que plusieurs tunisiens ne sont plus capables de rembourser les crédits qu’ils ont contracté. La crise économique qui s’est intensifiée avec la crise sanitaire, a causé la perte d’emploi à des dizaines de milliers de personnes qui ont des engagements envers les banques. Le coût de la vie est devenu plus cher, avec une inflation galopante, n’a pas été en faveur des ménages endettés.
Nous pensons que ces chiffres vont significativement augmenter l’année prochaine, à cause de l’opération d’apurement de l’administration en cours. La majorité des fonctionnaires ont des crédits, et ceux qui seront virés sont certainement endettés envers les différents établissements financiers. Des chiffres à suivre.