L’actif net des OPCVM s’est inscrit en baisse au cours du mois d’août 2023, avec une décollecte nette de 142,5 Mtnd, pour s’établir à 5 854,1 Mtnd. Le seuil symbolique des 6 MdsTnd n’a pas été atteint au troisième trimestre de l’année, mais il reste jouable d’ici sa fin.
Ce repli provient essentiellement des OPCVM obligataires, qui ont diminué de 118,5 Mtnd à 4 992,7 Mtnd. Idem pour les véhicules d’investissement mixtes (-23,5 Mtnd) et actions (-0,6 Mtnd). Pour ces derniers, c’est essentiellement le trend baissier du marché qui leur a fait perdre de la valeur plutôt que des rachats.
Cette tendance globale s’explique par deux facteurs.
Le premier trouve son origine dans la locomotive de la hausse exceptionnelle des deux derniers mois. En fait, la saison estivale a enregistré la distribution de dividendes par la majorité des sociétés cotées. Comme il s’agissait des vacances, ce cash était généralement automatiquement placé dans les OPCVM obligataires, contribuant à l’augmentation de leur actif net. Avec la rentrée, beaucoup d’argent est retiré pour affronter les différentes dépenses liées à cette période de l’année.
Le second est l’investissement dans les actions. Avec la baisse qu’a connue le marché durant la dernière semaine de septembre, des opportunités ont vu le jour. L’utilisation des OPCVM, qui sont l’équivalent de trésorerie, permet de réagir rapidement sans apporter du cahs frais.
Une reprise est attendue durant ce mois d’octobre, mais sans revenir aux chiffres d’août. Les mois de novembre et de décembre seraient prometteurs, surtout que les intermédiaires en Bourse devraient se mobiliser pour la dernière tranche de l’Emprunt national. La tendance actuelle du marché actions, qui cherche encore de bonnes raisons pour rebondir, allait également contribuer à accentuer les ventes par les minoritaires et placer, entre-temps, dans les OPCVM. L’un des moteurs qui a absorbé de l’actif en septembre servirait à inverser la tendance dans les semaines à venir.