Les Saoudiens peuvent se frotter les mains après la folle saison des transferts et la montée en flèche de leur championnat national de football. Dotées de moyens financiers illimités, au vrai sens du terme, les autorités se sont lancées dans un projet ambitieux qui n’est pas uniquement sportif. Le sport sera une vitrine pour marketer le pays qui a entrepris la voie de l’ouverture.
Le retour sur investissement commence à se concrétiser, grâce à la star portugaise Cristiano Ronaldo. Son contrat se chiffre à près de 400 millions d’euros: 200 en tant que joueur d’Al-Nassr et 200 comme ambassadeur pour le pays.
Entre-temps, le joueur a publié 99 posts sur son compte Instagram en liaison avec le Royaume qui ont collecté 1,2 milliard de likes et 10 millions de commentaires. Tout cela est gratuit. Si le joueur avait facturé cette publicité comme il le fait avec les autres annonceurs, cela aurait coûté une fortune.
En fait, Cristiano Ronaldo facture 3,020 millions d’euros par post. Les publications sur l’Arabie saoudite auraient donc coûté environ 299 millions d’euros. Les trois quarts du contrat ont été donc amortis en quelques mois.
Tous ces investissements sportifs ont également permis de mieux valoriser le championnat, qui est maintenant diffusé sur plusieurs chaînes internationales. Le pays a brisé l’idée classique véhiculée depuis des décennies et a créé une nouvelle dynamique dans une industrie stratégique. Il ne faut pas oublier qu’il détient Newcastle en Premier League anglaise et compte bien continuer ses investissements partout dans le monde. Une expérience à suivre de près car la Chine et le Qatar ont été pionniers dans ce domaine, mais ce n’est pas sûr que le rendement financier ait été positif.