De plus en plus prisés par les particuliers et les entreprises en raison de leurs multiples avantages, les murs végétalisés, également appelés murs vivants, allient esthétisme et durabilité. Cette forme d’aménagement gagne en popularité non seulement dans les espaces intérieurs tels que les bureaux, mais également ailleurs. Bien que leur fonction décorative soit évidente, leur pertinence va bien au-delà.
A dire vrai, le Centre de recherches et des technologies des eaux (Certe) a concrétisé cette initiative en réalisant un projet pilote en collaboration avec des partenaires tels que l’Institut national agronomique de Tunisie (Inat), le partenaire technique Iridra, ainsi que le foyer universitaire “Les Jardins”. Et ce, dans le cadre du projet Nawamed, “Solutions basées sur la nature (NBS) pour la réutilisation de l’eau domestique dans les pays méditerranéens”.
Cette initiative a été mise en œuvre au sein de la “Maison de gestion durable de l’eau, SWM House” du Certe.
Son objectif était de créer un mur végétalisé conçu et structuré pour le traitement des eaux grises en vue de leur réutilisation, comme l’a mentionné Latifa Bousselmi, professeure et chercheuse au Certe, également coordinatrice nationale du projet Nawamed. Un mur végétalisé traite les eaux grises par interaction entre plantes, substrats et bactéries.
En effet, il s’agit du tout premier exemple en Tunisie à remplir cette fonction de traitement, et constitue l’un des rares exemples de ce type à travers le monde.
Cette approche est particulièrement adaptable au contexte tunisien, ce qui la rend aisément reproductible dans des endroits où la production d’eau grise est significative, comme les casernes, les hôtels, les stades, les hammams, etc. Elle offre ainsi à la ville une source d’eau disponible localement. Les perspectives sont nombreuses, car le potentiel de valorisation des eaux grises est bien réel. Ces eaux, généralement peu polluées, peuvent être traitées et recyclées de manière efficace, tout en minimisant les risques.
Ces “murs vivants” ne se limitent pas seulement à améliorer la santé et la qualité de l’air, ils constituent également d’excellents moyens pour réduire les coûts énergétiques, notamment lorsqu’ils sont associés à des systèmes et interfaces intelligents.