La Tunisie n’a pas exprimé officiellement son souhait d’adhérer au groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et ne remplit pas les conditions requises. Cependant, l’Observatoire Tunisien de l’Économie (OTE) suggère que la Tunisie devrait participer aux échanges avec le BRICS, surtout en l’absence d’une décision du FMI concernant un prêt demandé par le pays.
Dans une note intitulée “L’Afrique du Nord et les BRICS : Options pour sortir du FMI”, l’OTE propose que la Tunisie et d’autres pays d’Afrique du Nord plaident pour la dissociation des mécanismes financiers des BRICS vis-à-vis du FMI. Actuellement, seulement 30% du quota de chaque pays est accessible sans obligation de suivre un programme du FMI.
L’OTE souligne aussi l’importance d’accorder davantage d’attention aux relations avec le Fond Monétaire Arabe (FMA), une alternative régionale au FMI. De plus, les pays d’Afrique du Nord pourraient s’engager dans les négociations pour la création du Fond Monétaire Africain.
Le 15ème sommet du BRICS, qui s’est déroulé en Afrique du Sud à partir du 22 août, a examiné les candidatures de nouveaux pays intéressés à rejoindre le groupe. Parmi les 23 pays candidats figurent le Maroc, l’Algérie et l’Égypte de l’Afrique du Nord.
Le BRICS a établi son propre système financier, dont le BRICS Contingent Reserve Arrangement (CRA) en remplacement partiel du FMI, ainsi que la New Development Bank comme alternative à la Banque Mondiale.
Les échanges commerciaux de la Tunisie avec les membres du BRICS ont augmenté en 2022, notamment avec le Brésil, l’Inde et la Russie. La Chine est devenue un important fournisseur pour la Tunisie. L’OTE considère les structures régionales comme le BRICS comme des options de financement en dehors du FMI.
La Tunisie a participé au 15ème Sommet du BRICS avec une délégation dirigée par le ministre des Affaires étrangères. Le ministre de l’Économie a souligné que la Tunisie devrait se concentrer sur ses relations avec l’Europe, l’UE et l’Afrique, compte tenu de la taille de son économie.