Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) s’est montré inquiet de la position des décideurs politiques qui risquent de négliger le coût de l’inaction sur la qualité de la vie humaine. La poursuite des plans de production de combustibles fossiles a été qualifiée de bombe à retardement.
Une réduction significative de l’utilisation des combustibles fossiles est indispensable pour freiner le réchauffement de la planète. La combustion du charbon, du pétrole et du gaz est le principal moteur de la crise. Le niveau de recours à ces combustibles fossiles est supérieur à ce que la planète peut supporter.
Les récentes vagues de chaleur dans le monde montrent la nécessité urgente de réduire les émissions de gaz à effet de serre aussi rapidement et aussi profondément que possible. Le changement climatique n’est plus une théorie ou un scénario. Il suffit désormais de regarder par la fenêtre pour le voir devant nos yeux. La vitesse des bouleversements a surpris tout le monde, y compris les climatologues. La crise climatique provoquée par l’homme rend les conditions météorologiques extrêmes et leurs effets plus fréquents et plus intenses.
Le groupe d’experts des Nations unies a estimé que les investisseurs dans les combustibles fossiles risquaient de perdre entre 1 000 et 4 000 milliards de dollars si les gouvernements agissaient pour limiter l’augmentation de la température mondiale. Cette bulle carbone est reconnue comme un risque majeur pour les investisseurs fortement exposés aux combustibles fossiles et si elle devait éclater, les retombées pourraient provoquer des ondes de choc dans toute l’économie mondiale.
Malgré cela, les pays industriels, comme les États-Unis et la Chine, avancent l’argument de la sécurité énergétique pour justifier leurs investissements dans de nouveaux projets liés aux combustibles fossiles.
La bonne nouvelle dans ce marasme est que les outils et le savoir-faire nécessaires pour garantir un avenir vivable sont déjà disponibles. Il suffit de parvenir à un consensus autour des actions à réaliser, tout en prêtant attention aux conséquences sociales et économiques sur les populations. Il ne faut pas présenter le passage à une énergie verte comme une solution sans problèmes. Il faut affronter la situation sans détour et traiter avec sérieux toutes les questions y afférentes.