Le secteur du mobilier de bureau en Tunisie est en développement, soutenu par une demande locale croissante et des opportunités d’exportation réelles. Elle est classée dans la branche du bois, liège et ameublement (sous-secteur de l’industrie diverse).
Peu de données sont disponibles sur ce segment, et les informations que nous avons pu avoir proviennent des rapports d’activité de la Société Atelier du Meuble Intérieurs, cotée à la Bourse de Tunis.
Il s’avère que le secteur est très hétérogène, avec une forte présence d’acteurs informels. Le nombre d’entreprises structurées s’élève à environ 200, dont 60 entités fabriquant le mobilier de bureau et 4 seulement spécialisées exclusivement dans la production de meubles de bureau. Les principaux opérateurs sont Atelier du Meuble Intérieurs (part de marché de 30%), Meubles Mezghani (part de marché de 15%) et Meublentub (part de marché de 5%).
La taille du marché est estimée à 80 MTND par an, un volume acceptable, étant donné les incertitudes économiques que connaît le pays. Les entreprises qui investissent sont celles qui ont des perspectives solides de croissance, ce qui n’est pas très commun en cette période.
Il existe également plusieurs importateurs haut de gamme qui commercialisent des marques françaises, américaines et italiennes, et d’autres qui vendent des produits asiatiques bas de gamme. L’importation de meubles de bureau ne représente pas un risque pour les opérateurs locaux et leur part de marché demeure faible. Le rapport qualité/prix des produits tunisiens leur permet de s’imposer auprès du consommateur.
Géographiquement, l’activité est concentrée dans les grandes villes, à savoir le Grand Tunis, Sousse et Sfax, où il y a la base de la clientèle et l’infrastructure portuaire. La matière première, essentiellement le bois, est importée par voie maritime. Les principaux types de panneaux utilisés sont ceux du type MDF (Medium Density Fireboard), OSB (Oriental Stand Board) et panneaux contreplaqués.
Cette forte exposition à la matière première importée constitue l’une des principales faiblesses du secteur. Les cours du bois sur les marchés étrangers conditionnent les prix de vente. Les entreprises structurées subissent une concurrence déloyale de la part d’opérateurs informels et à structure légère de charges. C’est d’ailleurs le problème de toutes les entités structurées en Tunisie.