L’Observatoire national de l’énergie et des mines, relevant du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, a publié son rapport sur la conjoncture énergétique pour le mois de juin 2023, révélant une réduction significative de 10 % du déficit du bilan de l’énergie primaire par rapport à la même période en 2022.
Cette baisse de 10 % du déficit est principalement attribuable à une diminution de la demande d’énergie primaire. Cependant, la production des hydrocarbures a agi comme un contre-poids, empêchant une baisse plus importante du déficit, explique l’observatoire.
En prenant en compte la redevance, le bilan d’énergie primaire indique un déficit de 2,08 millions de tonnes d’équivalent pétrole (Mtep) à la fin de juin 2023, enregistrant ainsi une réduction de 10 % par rapport à la même période en 2022. Cette performance positive a également été reflétée dans le taux d’indépendance énergétique, qui a atteint 52 % à la fin de juin 2023, soit une augmentation de 1 point par rapport à fin juin 2022.
Si l’on exclut la comptabilisation de la redevance, le taux d’indépendance énergétique se situerait à 41 % à la fin de juin 2023, enregistrant une légère augmentation par rapport à 40 % à la même période de l’année précédente.
Une diminution de 6 % des ressources d’énergie primaire a été constatée, les chiffres étant de 2,3 Mtep à la fin de juin 2023 par rapport à la même période de l’année précédente. Cette baisse est principalement due à la réduction de la production nationale de pétrole brut et de gaz naturel. Dans ce contexte, la production nationale de pétrole et de gaz représente toujours une part prépondérante de 74 % des ressources d’énergie primaire. Par contraste, la part de l’électricité renouvelable, se limitant à la production de la STEG, ne représente que 1 % des ressources primaires.
Il est à noter que la redevance sur le transit du gaz algérien a connu une diminution de 2 % à fin juin 2023 par rapport à la même période de 2022.
La demande d’énergie primaire a enregistré une baisse significative de 8 % entre le premier semestre de 2022 et le premier semestre de 2023. La demande de gaz naturel a chuté de 12 %, tandis que la demande de produits pétroliers a connu un recul de 4 %. Cette baisse dans la demande de gaz naturel est principalement attribuable à la limitation des achats de gaz algérien.
Face à la nécessité de couvrir l’intégralité de la demande nationale en électricité, la STEG a opté pour l’importation d’électricité. La composition de la demande d’énergie primaire a subi une légère modification : la part de la demande de produits pétroliers est passée de 48 % à fin juin 2022 à 50 % à fin juin 2023. À l’inverse, la part du gaz naturel a reculé de 52 % à fin juin 2022 à 50 % à fin juin 2023.