La cheffe du gouvernement, Najla Bouden, a présidé hier une réunion ministérielle au palais du gouvernement à La Kasbah, consacrée à l’examen des mécanismes de financement de la microfinance et d’un projet de loi visant à soutenir l’inclusion financière. La réunion a abouti à la prise d’un ensemble de décisions:
1. Permettre aux personnes morales d’accéder au financement de la microfinance selon des conditions réglementées par décret;
2. Augmenter le plafond du montant maximal du microcrédit à 50 000 dinars;
3. Élargir le champ d’intervention de la Société tunisienne de garantie (Sotugar) pour inclure les microfinancements accordés par les institutions de microfinance sous forme de sociétés anonymes;
4. Permettre aux institutions de microfinance de bénéficier des interventions du fonds de péréquation des changes au titre de mobilisation des emprunts extérieurs;
5. Créer un fonds de refinancement des institutions de microfinance;
6. Accepter les prêts accordés par les banques aux institutions de microfinance dans le cadre des opérations de refinancement auprès de la Banque centrale de Tunisie et demander l’accès aux opérations de refinancement sur le marché monétaire auprès de la Banque centrale de Tunisie, après une étude de faisabilité stratégique sur le transfert du contrôle des institutions de microfinance sous forme de sociétés anonymes de l’autorité de contrôle de la microfinance à la Banque centrale de Tunisie, les soumettant ainsi à la loi sur les banques et les institutions financières.
En effet, lors de cette réunion, les participants ont examiné diverses stratégies et mécanismes visant à renforcer la législation entourant le secteur de la microfinance. L’objectif principal de ces discussions était de permettre à ce secteur de s’étendre et de jouer un rôle plus important dans la promotion de l’inclusion financière à travers le pays. Pour atteindre cet objectif, il est essentiel de renforcer la gouvernance des institutions de microfinance et d’améliorer l’accès des petites et très petites entreprises au financement. Un accent particulier a été mis sur les secteurs de l’agriculture, de l’économie sociale et solidaire.