Jour J pour les marchés mondiaux, qui attendent avec impatience les décisions de la Réserve fédérale (Fed).
Le prix de l’or a légèrement augmenté ce matin (1 948,49 dollars l’once au comptant et 1 961,70 dollars l’once pour les contrats à terme). Le platine s’échange à 979,37 dollars, tandis que le palladium est resté stable à 1 361,01 dollars. Les marchés actions européens étaient mitigés à l’ouverture.
Cette tendance est alimentée par un dollar plus faible, alors que le ralentissement de l’inflation américaine (4% fin mai 2023, sa plus faible augmentation en deux ans) a renforcé les attentes selon lesquelles la Fed maintiendrait ses taux d’intérêt inchangés.
La Fed, bien qu’elle puisse faire une pause lors de cette réunion, maintiendra certainement une fenêtre de tir pour un resserrement à tout moment, surtout que l’inflation sous-jacente persiste toujours à 5,3%.
Les responsables de la politique monétaire américaine se sont réunis hier sans qu’aucune hausse de taux n’ait été décidée à l’avance. Toutefois, les analystes s’attendent aussi à ce que la Fed ne réduise pas ses taux d’ici la fin de l’année. Cette position exige la prudence de la part des investisseurs dans les actifs refuge contre l’inflation, comme l’or.
Un billet vert plus faible est bénéfique pour la Tunisie, qui paiera moins cher ses importations. Même le Brent tourne autour des 75 dollars en dépit de la coupe de production orchestrée par l’Arabie saoudite la semaine dernière. Toutefois, l’euro va augmenter, ce qui fait notre affaire en matière de recettes d’exportations, mais pas au niveau de l’encours de la dette. Les derniers chiffres du mois de mars font état d’une dette souveraine de 115,700 milliards de dinars, dont 60,9% libellés en euros. Ce montant va donc s’amplifier mécaniquement sous l’effet des mouvements des taux de change.