Si la Sonede connaît quelques difficultés, sa filiale, la Sonede International, affiche une belle résilience. Son résultat net 2022 s’est établi à 0,157 MTND, en baisse de 69,2% par rapport à 2021. Il faut préciser que depuis l’année dernière, la société ne bénéficie plus de son avantage fiscal en tant que société totalement exportatrice. Ses gains sont soumis au droit commun à partir de 2021, la période d’exonération de 10 ans étant expirée. Cela explique le recul de la profitabilité de l’entreprise.
Le chiffre d’affaires de la Sonede International a totalisé 1,377 MTND (2,004 MTND en 2021), dont 1,374 MTND provenant de l’activité export. Il s’agit d’un chantier entrepris avec deux partenaires étrangers pour la réalisation d’un projet d’affermage du réseau d’eau potable en milieu rural. Le marché béninois a généré 0,651 MTND, le plus important en 2022. Il devance celui de la Mauritanie (0,381 MTND), du Gabon (0,157 MTND), du Mali (0,078 MTND), de la Guinée (0,053 MTND), de l’Ouzbékistan (0,021 MTND), de Djibouti (0,016 MTND) et du Koweït (0,013 MTND).
Le résultat d’exploitation est de 0,218 MTND (-68,5% en rythme annuel), et l’EBITDA s’élève à 0,264 MTND (-67,7% en glissement annuel). La baisse a également concerné les marges, respectivement, à 15,8% (34,6% en 2021) et 19,2% (40,9% en 2021). Cela reflète l’inflation des coûts d’exploitation dans les divers marchés, d’une part, et la diversité des cycles de vie des différents projets, d’autre part. Une analyse juste nécessite les données relatives à chaque projet, aussi bien en termes de revenus que de charges, ce qui n’est pas disponible dans les états financiers publiés.
Encore une fois, nous avons l’exemple d’une entreprise publique qui a ouvert son capital à des privés et qui réalise de belles performances. Son tour de table connaît la présence de Studi International (6,4% du capital), SCET (5,5%) et Comete Immobilière (5,5%), outre des personnes physiques (10,9%). La capacité du partenariat public-privé à faire avancer le pays est unique. Il faut juste oser.