La ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, a présidé hier une cérémonie de signature d’un accord de mobilisation d’un crédit syndiqué en devises, auprès de 12 établissements bancaires d’une valeur de 400 MTND.
Cet événement était attendu et il est venu à temps. Dans le plan de financement du budget de l’Etat pour 2023, un crédit syndiqué de 528 MTND est planifié. Le Trésor pourrait donc solliciter une seconde fois le secteur bancaire local d’ici la fin de l’exercice.
Ce montant sert de refinancement pour les anciennes dettes contractées auprès des établissements de crédit. En 2023, l’Etat doit rembourser 245 M€ et 48 M$. Pour le seul mois de juin, il y a 86 M€ et 43 M$. Convertis au taux de change d’hier, c’est un total de 418,777 MTND. Nous comprenons donc la raison pour laquelle le montant de 400 MTND a été mobilisé.
Les conditions du prêt n’ont pas été divulguées, mais nous pensons qu’il s’agit d’une opération gagnant-gagnant. Les banques profitent d’une opportunité pour rémunérer leurs trésoreries en devises, l’Etat augmente les montants en monnaies étrangères sous sa gestion.
Par ailleurs, il faut noter qu’il s’agit bien d’une opération blanche sur nos réserves de change. En fait, ces devises sont considérées non cessibles (appartenant essentiellement aux entreprises offshore et déposées dans des comptes à terme et ne peuvent être utilisées par la banque dans les opérations d’exploitation librement) et font déjà partie du stock actuel de devises.