Qu’on le veuille ou non, les risques financiers ont augmenté après l’attaque de Djerba. La Bourse de Tunis s’est montrée résiliente hier, mais elle a tremblé. Ces événements sont accompagnés par l’envolée mécanique des primes de risque, ce qui fait baisser les valorisations.
Il faut donc penser placements également et verrouiller ses stratégies. Bien évidemment, les investisseurs peuvent faire de très belles affaires sur le marché actions, qui reste le plus rémunérateur de tous les placements, si les opportunités sont bien analysées et les risques correctement évalués. Pour les gestionnaires pères de famille, ils peuvent emprunter la piste la plus simple, celle des titres obligataires. Actuellement, il y a une offre diversifiée, provenant de la part du Trésor et des entreprises.
Nous avons sélectionné celles ouvertes pour les personnes physiques et à taux fixe, afin de pouvoir offrir des simulations chiffrées.
Il y a d’abord la catégorie A de l’Emprunt obligataire national. La valeur nominale de l’obligation est de 10 TND, remboursable sur 5 ans, dont 3 années de grâce. Le taux fixe est de 9,75% brut. Tout calcul fait, investir 10 TND dans cet emprunt rapportera, sur toute la période du placement, des intérêts nets de 3,510 TND. Les intéressés pourront souscrite jusqu’au 17 mai 2023.
Il y a aussi l’emprunt obligataire de BH Leasing, dont les souscriptions continueront jusqu’au vendredi 12 mai. La compagnie propose des obligations au taux fixe brut de 10,60%, avec un amortissement constant sur 5 ans. Placer 100 TND permettra de récupérer des intérêts nets de 25,440 TND sur toute la durée.
Enfin, il y a l’emprunt obligataire de CIL, amortissable également sur 5 ans, au taux fixe de 10,55%. Les souscriptions continuent jusqu’au 15 juin prochain. Un investissement de 100 TND permettra de gagner des intérêts nets de 25,320 TND sur toute la période.
Clairement, l’emprunt national offre un meilleur rendement, mais il faut tenir compte du fait que l’investisseur ne commence à récupérer le principal qu’à partir de la quatrième année, contrairement aux deux autres emprunts. Les souscripteurs à ces derniers peuvent donc réinvestir ailleurs et dégager des revenus.
Il convient aussi de rappeler que conformément à l’article 39 du code de l’IRPP et de l’IS tel que modifié par l’article 24 de la loi de finances 2022, sont déductibles de la base imposable les intérêts perçus par le contribuable au cours de l’année au titre des emprunts obligataires émis à partir du 1er janvier 1992 dans la limite d’un montant annuel de 10 000 TND. Ces pistes sont donc à considérer sérieusement.