Le secteur privé tunisien se positionne comme l’un des plus dynamiques au niveau mondial, mettant en avant son adaptabilité et sa capacité à anticiper les besoins futurs. Une illustration de cette résilience remonte aux années 1990, lorsqu’il a été pionnier dans l’utilisation du profiling pour le recrutement, une pratique qui a depuis été largement adoptée. C’est ce qu’a fait savoir Riadh Naouar, manager à International Finance Corporation (IFC), lors de la 24e édition du Forum de l’Economiste Maghrébin.
Dans ce contexte incertain, il est crucial de définir clairement nos objectifs, nos besoins et les opportunités sur lesquelles nous pouvons capitaliser. La Tunisie a fait preuve d’une excellente évaluation de la situation, grâce à sa capacité à rebondir après les différentes crises traversées.
Il est toutefois important de noter que nos exportations vers l’Afrique ne représentent actuellement que 3%, soit 1,4 milliard de dollars. Pourtant, ce continent, qui abrite 20% de la population mondiale, reste en grande partie un marché inexploité. C’est pourquoi il est recommandé aux banques tunisiennes de s’implanter sur le continent africain afin d’accompagner les investisseurs potentiels. Bien que des réussites individuelles dans l’internationalisation existent, il est primordial d’explorer collectivement ces opportunités.
Il ajoute également: “Les leçons tirées des crises répétitives montrent que nous pouvons en sortir renforcés. Il est impératif d’améliorer la gestion de notre sécurité alimentaire en capitalisant sur nos entreprises compétentes dans le domaine des céréales, telles que le blé dur et le blé tendre. De plus, une réflexion approfondie sur la gestion de l’eau est nécessaire. Bien que l’exportation d’énergie verte ait été discutée, il est crucial de sécuriser notre approvisionnement énergétique, car nous ne sommes pas à l’abri des incertitudes”.
En résumé, ces crises successives nous offrent l’opportunité de repenser l’utilisation de notre expertise pour une meilleure gestion des secteurs alimentaire, énergétique et de l’eau. En capitalisant sur nos forces et en adoptant une approche collaborative, la Tunisie peut jouer un rôle de premier plan dans la résolution de ces défis et devenir un acteur clé dans la région.