L’inflation dans la zone euro a fortement baissé pour atteindre son plus bas niveau depuis un an en raison de la diminution des coûts de l’énergie.
Les prix à la consommation harmonisés dans la zone euro ont augmenté de 6.9% en glissement annuel pour le mois de mars, contre 8.5% le mois précédent, atteignant leur niveau le plus bas depuis février 2022.
Cette baisse, due à une chute de 0.9% des prix de l’énergie, a été plus importante que celle prévue par les économistes interrogés par Reuters, qui s’attendaient à une inflation de la zone euro de 7.1% en mars.
Cela renforcera la demande visant à ce que la Banque centrale européenne cesse de relever les taux d’intérêt, déjà à leur plus haut niveau depuis la crise financière de 2008.
Les turbulences du mois dernier dans le secteur bancaire ont également fait craindre une crise de crédit qui pourrait freiner à la fois l’inflation et la croissance dans les mois à venir.
Cependant, les responsables de la BCE ont signalé qu’ils devraient continuer à relever les taux lors de leur prochaine réunion en mai, à moins que les turbulences bancaires ne s’aggravent.
Quel impact sur l’Afrique du Nord?
La baisse de l’inflation dans la zone euro pourrait avoir un impact sur les économies nord-africaines qui sont étroitement liées à l’Europe. En effet, la zone euro est un important partenaire commercial pour les pays d’Afrique du Nord, notamment pour les exportations de produits manufacturés et les transferts de fonds des travailleurs émigrés.
Une baisse de l’inflation pourrait entraîner une baisse des prix des biens importés en provenance de la zone euro, ce qui pourrait aider à réduire les coûts de production et à stimuler la croissance économique dans les pays nord-africains. Cependant, une baisse de l’inflation pourrait également entraîner une baisse des exportations des pays de la rive sud vers la zone euro, en raison de la baisse des prix des produits exportés.
En outre, la décision de la Banque centrale européenne de continuer à relever les taux d’intérêt pourrait entraîner une appréciation de l’euro par rapport aux devises nord-africaines, ce qui pourrait rendre les produits maghrébins plus chers pour les consommateurs européens et réduire la compétitivité des économies nord-africaines.