En mars dernier, Marouane El Abassi, gouverneur de la Banque centrale, avait affirmé à Managers que “les crypto-actifs feront partie de la prochaine loi de change”. “L’absence d’un texte réglementaire fait aujourd’hui que nos jeunes sont jetés en prison pour avoir utilisé des crypto-monnaies”, a indiqué le gouverneur à l’époque.
Mais d’après une version préliminaire de la prochaine loi de change, il semble que la réglementation sera sévère quant à la détention et l’échange de crypto-actifs, et ce, même si ces assets ne seront pas considérés comme de la monnaie.
Dans le document, consulté par Managers, on apprend que la détention de crypto-actifs par les personnes résidentes “est soumise à déclaration à la Banque centrale de Tunisie”. Qui plus est, l’acquisition de crypto-actifs, même contre dinars ou “en rémunération de biens ou services fournis à des résidents”, est soumise à “autorisation préalable” de la BCT.
Cela va certainement rendre la vie encore plus difficile pour les plus de 129 mille Tunisiens qui disposent déjà de crypto-monnaies. La nouvelle réglementation va également impacter les freelancers qui se font payer en crypto-monnaie.