La Saint-Valentin s’est imposée, année après année, comme une célébration majeure dans le calendrier des Tunisiens.
Nul ne peut contester que la Saint-Valentin est avant tout commerciale et sert, en premier lieu, l’intérêt des commerçants en augmentant leurs revenus. Magasins, hôtels, restaurants et galeries commerciales se préparent plusieurs jours à l’avance à la célébration de la fête de l’amour. Désormais, les marques préparent des offres spéciales — jeux, packages et remises — pour tenter de saisir l’opportunité d’une visibilité renforcée pendant ce jour. Ainsi, bien que la tradition de la Saint-Valentin ne fasse pas encore partie intégrante des traditions de la société tunisienne, elle occupe néanmoins une place importante dans les calendriers des marketers.
L’impact réel de cette célébration sur les revenus des entreprises reste en revanche à démontrer. Plusieurs hôteliers et restaurateurs contactés par Managers ont signalé que la fête de l’amour permet de booster les recettes bien qu’ils aient ajouté que les retombées monétaires sont loin d’être significatives. Un responsable dans un hôtel de la banlieue nord nous a confié, sous couvert d’anonymat, que les différentes campagnes que lance son établissement à cette occasion tendent principalement à se réserver une visibilité sur les réseaux sociaux. “Ce n’est pas encore un événement générateur de revenus”, a-t-il ajouté.
Les hôteliers et les restaurateurs ne sont pas les seuls à souffrir de ce gap entre les apparences d’une forte dynamique business et la réalité d’un rendement financier tiède.
Interrogés sur l’affluence des clients, les fleuristes ont confié à Managers que la fête de l’amour constitue une occasion pour ranimer leurs commerces qui souffrent, en dehors des périodes des fêtes, de stagnation. Les parfumeurs, les vendeurs dans les magasins de produits cosmétiques ainsi que ceux dans les boutiques de lingerie ont également confirmé l’augmentation de leur chiffre d’affaires pendant la Saint-Valentin.
Ici encore, les commerçants interrogés ont précisé qu’il s’agissait d’une hausse négligeable de la valeur des ventes et qu’au cours de ces dernières années, crises économique et sanitaire obligent, cette hausse est de moins en moins notable.