L’Ecole nationale d’ingénieurs de Tunis (ENIT) a mené une enquête de suivi de ses diplômés ingénieurs des promotions de 2016 à 2022. Elle a été lancée le 27 juillet 2022 et clôturée le 31 octobre 2022.
Les résultats sont plus qu’encourageants. Il s’avère que 83% sont actifs, alors que 6% seulement sont en recherche de travail. Ceux qui ont choisi de continuer leurs études à l’étranger sont de 8% des diplômés contre 1% qui le font à Tunis. 2% cumulent les titres d’ingénieur et de docteur.
Pour la population des actifs, 96% d’entre eux sont des salariés, 2% des entrepreneurs et 2% des consultants. La plupart opèrent dans le secteur des TIC, de l’informatique et des systèmes embarqués (28,9%). 16,9% travaillent dans le BTP et 11,2% dans le consulting. Les assurances et la finance attirent 7,9%, l’énergie et le pétrole 4,7% et l’automobile 2,6%.
L’ENIT a joué un grand rôle dans l’accès à ces postes, prouvant l’importance d’être une institution ouverte à son environnement. 30% ont pu dérocher un boulot grâce à l’Ecole, et 19% à travers les forums qu’elle organise. Les projets de fin d’études ont permis à 15% d’accéder officiellement au marché du travail. Les réseaux sociaux sont également présents, permettant à 11% de trouver une opportunité. Les chasseurs de têtes ont recruté 10% sur la période 2016-2022, autant que ceux qui ont vu leurs candidatures spontanées aboutir. Enfin, 3% ont plutôt compté sur leurs relations personnelles.
Plus ces ingénieurs acquièrent de l’expérience, plus ils partent à l’étranger. Ainsi, 13% seulement de la promotion 2022 est installée en dehors de la Tunisie, mais 57% de la promotion 2016, 69% de celle de 2017 et 65% de 2018 y sont déjà. C’est l’illustration de la fuite des cerveaux. Le taux de satisfaction de la formation de l’ENIT est de 85% à l’étranger et de 86% en Tunisie.
L’ENIT doit être fière de ces statistiques et doit servir d’exemple aux autres écoles et universités. La réputation d’une école n’est autre que celle de ses diplômés.