André Parant, ambassadeur de France en Tunisie, a indiqué qu’il est “optimiste sur la conclusion d’un accord avec le FMI” au profit de la Tunisie.
Dans une rencontre avec la presse économique organisée aujourd’hui à l’ambassade de France, le diplomate français a affirmé la bonne volonté de tous les partenaires [de la Tunisie] pour couvrir le financement résiduel du budget à l’initiative de la Tunisie.
Parant a indiqué que les bailleurs partenaires de la Tunisie sont en train de déployer les efforts nécessaires pour trouver les financements résiduels nécessaires à la mise en place des réformes afin de pouvoir fixer une nouvelle date pour la réunion du board du Fonds monétaire international.
Il a par ailleurs exprimé son souhait que la réforme des entreprises publiques, l’une des conditions clés mise par le FMI pour aboutir à un accord, “sera rapidement promulguée”. “Les bailleurs attendent un engagement sérieux de la part du gouvernement pour l’implémentation du programme conclu avec le FMI”, a ajouté André Parant.
Notons à cet égard qu’un projet de révision de la loi sur les entreprises publiques a été validé hier soir par un conseil ministériel présidé par Najla Bouden.
En ce qui concerne le soutien de la France au profit de la Tunisie, André Parant a indiqué que le gouvernement français a consacré un prêt de 50 millions d’euros pour soutenir le gouvernement dans ses efforts pour améliorer la gouvernance des entreprises publiques. Rappelons à cet égard que le gouvernement tunisien avait signé, en 2018, une convention de crédit en soutien à la réforme de la gouvernance des entreprises publiques avec l’Agence française de développement.
La valeur de ce crédit a été fixée à 100 millions d’euros.
Également, la France compte mettre à la disposition du gouvernement tunisien un financement de 200 millions d’euros… “sous conditions d’un accord avec le FMI”. L’ambassadeur français a également indiqué que son pays est en train de consulter les bailleurs de fonds pour un tour de table afin de pouvoir aider à combler le trou dans le budget de l’État. Parant a affirmé que plusieurs pays du Golfe font partie de ce collectif.
Outre ces financements, l’ambassadeur français a indiqué que son pays comme les autres partenaires traditionnels de la Tunisie est prêt à accompagner le gouvernement tunisien “sur les conséquences sociales des réformes, notamment celles de la levée de la compensation sur les produits de base”.
“Personne ne peut assumer la responsabilité d’empêcher la conclusion d’un accord avec le FMI ― ni le gouvernement, ni l’UGTT”, a insisté l’ambassadeur français.