Plus de 1.3 million de Tunisiens sont employés par le secteur informel. C’est ce que vient de révéler une nouvelle étude sur l’économie informelle en Tunisie, réalisée par le Programme des Nations unies pour le développement et l’Organisation internationale du travail.
Ce nombre représente plus de 40% du total des employés dans le pays.
“Les travailleurs font généralement recours à des emplois informels en l’absence d’opportunités d’emplois décents au sein du secteur formel”, ont noté les auteurs de l’étude. Ce manque d’opportunités est causé par “des barrières institutionnelles et l’existence de discrimination au niveau du marché du travail”.
Les auteurs de l’étude ont également noté que “la probabilité d’occuper des emplois salariés informels suivrait une relation monotone décroissante en fonction du niveau d’instruction, une variable cruciale pouvant renseigner sur le potentiel de productivité”.
La distribution géographique de l’emploi informel est, bien évidemment, hétérogène: la probabilité qu’un travailleur occuperait des emplois informels atteindrait 13.7 points de pourcentage dans le Centre-Ouest, 8.1 points au Centre-Est, 7.1 points au Nord-Ouest et enfin 8.7 points dans le Sud-Est.
Cette distribution s’explique, d’après l’étude, par deux facteurs clés: la localisation d’activités informelles en relation avec le commerce transfrontalier dans les gouvernorats du Centre-Ouest et dans une moindre mesure du Nord-Ouest, et la concentration de l’emploi dans le secteur informel dans les gouvernorats à densité économique élevée.