Après la publication du rapport sur le budget de l’Etat la semaine dernière, et les grèves des transports, la dette tunisienne risque de se creuser davantage qu’elle ne l’est déjà. Un événement de la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement), qui s’est tenu le 5 décembre, portait sur la gestion de la dette.
Sous le nom de “Conférence internationale sur la gestion de la dette”, la treizième session comprenait un volet dédié au continent africain. Dans la retranscription de son discours, Rebeca Grynspan, secrétaire général de la Cnuced, a déclaré: “Étant donné que les gouvernements des pays du Sud dépensent en monnaie locale et empruntent en devises étrangères, cette structure expose fortement les budgets publics à des dépréciations importantes et imprévues de la monnaie”.
Cette analyse s’applique à la situation de la Tunisie, qui dépend fortement de l’importation sur des domaines clés tels que l’agroalimentaire, l’énergie ou bien la santé. Rebeca Grynspan poursuit: “Cette année, au moins 88 pays ont subi une dépréciation par rapport au dollar américain à la fin de novembre. Dans 31 de ces pays, la dépréciation a été supérieure à 10 %. Le Fonds de change estime que pour la plupart des pays d’Afrique, une telle dépréciation augmente les besoins de service de la dette par l’équivalent des dépenses de santé publique sur le continent”.
Dans son podcast publié par Tunisie Numérique, Bassem Ennaifar, analyste financier, détaille les liens entre prix du baril, subventions de l’Etat et dévaluation du dinar. Plus d’informations dans l’article complet