Le ministère de l’Economie et de la Planification s’attend à ce que la croissance pour l’année prochaine atteigne les 1.8% ― contre 2.2% attendus à fin 2022. Le ralentissement de la croissance s’explique, d’après le budget économique de 2023 publié par le département de Samir Saied, par les risques sous-jacents sur le plan international.
Ce niveau de croissance est attribué au ralentissement de l’activité dans le secteur manufacturier orienté vers l’exportation, compte tenu de la baisse de la demande extérieure de l’Union européenne, partenaire commercial de la Tunisie, en plus de la baisse continue de la production du secteur des hydrocarbures, tandis qu’une croissance modérée est attendue pour la plupart des autres secteurs productifs.
“Sur cette base”, lit-on dans le document, “le revenu moyen par personne va atteindre les 13688.9 dinars en 2023 ― soit 4277.8 dollars américains, contre 3924 dollars en 2021 d’après les données de la Banque mondiale.
D’après le budget économique, la valeur ajoutée pour le secteur agricole va atteindre les 1.3% à fin 2023 grâce notamment à la production de 19 millions de quintaux de céréales (contre 17.9 en 2022), de 1240 mille tonnes d’huiles d’olive (contre 1180 en 2022) et 480 mille tonnes d’agrumes (contre 345 mille tonnes en 2022).
Pour l’industrie, la croissance prévue en 2023 est de 1.5% ― cette baisse s’explique, d’après le budget économique, par la baisse de la demande externe. Quant aux services, leur croissance prévue sera de l’ordre de 1.8%.