«Dans un contexte international fait de la pandémie Covid et de la guerre d’Ukraine et jalonné de la montée d’une crise alimentaire et énergétique causée par la perturbation des chaînes logistiques, l’envol de l’inflation, l’exacerbation de la dette et l’alourdissement du service de la dette; la multiplication des crises nous impose de trouver des solutions pour les innombrables défis économiques et sociaux auxquels notre pays fait face», atteste Najla Bouden, cheffe du gouvernement, dans son discours prononcé par Neila Gongi, ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, lors des Journées de l’entreprise.
Najla Bouden évoque une équation difficile où il s’agit d’assurer la pérennité et l’efficacité de l’entreprise et, en même temps, le bien-être du consommateur: «C’est un challenge difficile, mais ce défi n’est pas impossible à relever. Il suffit que nous nous rassemblions tous sur un chemin de réforme et que nous nous mettions d’accord que l’Etat est nôtre, à tous».
Selon elle, le secteur privé ne peut pas se dissocier du contexte national, car il est un partenaire essentiel du développement dans tous ses aspects économique, social, environnemental… «L’Etat se porte garant de l’amélioration et de la pérennité des projets publics. Nous sommes conscients que ce que nous vivons de la crise aux répercussions négatives nécessite des réformes structurelles en urgence. Le gouvernement déploie une vue globale et il a préparé un programme national de réformes capable d’être mis en œuvre et prenant en considération l’aspect social dans une approche participative, la digitalisation et l’interopérabilité», ajoute la cheffe du gouvernement.
Elle détaille les jalons de ce plan de réforme en une dizaine de points:
– Améliorer l’accès au marché et l’infrastructure pour améliorer les services logistiques afin de restructurer le tissu économique et renforcer sa compétitivité
– Améliorer la valeur ajoutée des activités économiques, renforcer le contenu en connaissance et technologique, mobiliser les compétences et favoriser l’IA
– Appel à l’investissement privé à travers financement et paiement électronique et
– Modernisation de l’administration fiscale et inclusion du secteur informel
– Le gouvernement s’engage à maintenir le dialogue avec l’UGTT et l’UTICA
– Améliorer la gouvernance des entreprises publiques avec plus de transparence et de flexibilité, améliorer le service public
– Rationalisation du système de subvention
– Améliorer le capital humain et l’autonomisation économique des populations fragiles
– Création d’un Haut conseil de l’éducation et de l’enseignement selon les exigences du nouveau monde
– Pour faire face au stress hydrique, création de nouveaux barrages et investissement dans le dessalement de l’eau
– Transition énergétique avec approbation de nouveaux projets d’énergies renouvelables.
Le discours de Najla Bouden finit sur une note optimiste: «Fitch Ratings a élevé notre note souveraine à CCC+ suite à l’approbation réussie du FMI, et les deux sommets de la TICAD et de la francophonie ont attesté que nous avions la confiance de nos partenaires».