Un citoyen qui refuse l’évacuation de parcelles de terrain au profit des Ciments de Bizerte a causé la suspension de l’activité industrielle de la société.
C’est ce que vient d’annoncer l’entreprise dans un communiqué de presse publié sur le site du CMF.
“La société les Ciments de Bizerte informe ses actionnaires que pour la continuité de son exploitation, l’Etat tunisien a exproprié les terrains nécessaires depuis 2006 à l’exception des deux parcelles n° 56 et n°57 selon le plan d’exploitation”, a indiqué le cimentier.
Et d’ajouter: “Durant les années écoulées, la SCB a poursuivi son plan d’exploitation et a engagé toutes les procédures pour l’obtention de ces deux parcelles qui se trouvent dans un endroit stratégique du reste des réserves. Les deux parcelles reviennent à l’Etat tunisien et sont sous l’exploitation agricole d’un citoyen de la région”.
En 2022, en revanche, le ministère des Domaines de l’Etat a retiré cet avantage au citoyen et a donné son accord pour la location de ces deux parcelles à Ciments de Bizerte à la tonne sur une période de cinq ans.
Or, d’après l’entreprise, le citoyen concerné aurait refusé l’évacuation des lieux “malgré la décision d’évacuation qui date du mois de juin 2022”.
Face à ce blocage, l’entreprise s’est trouvée incapable d’exploiter ces deux parcelles, l’accès au reste de la carrière n’est plus possible et les réserves de matières premières ont été épuisées.
Ainsi, “la société les Ciments de Bizerte s’est trouvée obligée d’arrêter le four de production de clinker depuis le 7 novembre 2022 et de continuer son activité commerciale en utilisant le stock de clinker qui vient de s’achever fin novembre 2022”.
La société a indiqué qu’elle est en train de “coordonner avec les autorités régionales et centrales pour la mise en œuvre de la décision d’évacuation et la régularisation de la situation administrative avec le ministère des Domaines de l’Etat sous couvert du ministère de tutelle”.
D’après la même source, les deux parcelles 56 et 57 contiennent une quantité de matière première qui peut subvenir aux besoins de l’usine pendant une période allant de 15 à 20 ans, “période qui permet des investigations pour de nouvelles sources d’approvisionnement”.