L’objectif tunisien de -45% d’émission de CO2 d’ici à 2030 serait financé à 28% basés sur les moyens propres du pays. Ce point et bien d’autres ont été traités lors du dernier rapport annuel de l’OPEP. Intitulé “2022 World Oil Outlook 2045”, publié en octobre 2022, ces plus de trois cents pages traitent de la situation actuelle du secteur de l’énergie.
L’export de gaz naturel
Dans le rapport, la Tunisie est citée dans les pays recevant des exportations par pipelines, sans être parmi les plus grands importateurs de gaz du continent africain. “En 2020, l’Afrique a exporté environ 82 milliards de m3 de gaz naturel vers d’autres régions. Près de 70% de ce volume – 41 millions de tonnes (57 milliards de m3) – ont été exportés sous forme de GNL, principalement par les pays du GECF, dont le Nigeria, l’Algérie, l’Angola et l’Égypte, par ordre d’importance. Les exportations par gazoduc se font principalement depuis l’Algérie et la Libye vers l’Europe. En outre, il y a également eu quelques échanges intra-régionaux sous forme de pipelines, notamment de l’Algérie vers la Tunisie et le Maroc, et du Mozambique vers l’Afrique du Sud.
L’approvisionnement en énergie sous forme liquide
Les perspectives des besoins du continent africain en liquide (énergie liquide) sont en grande partie issues de l’Egypte. La Tunisie est classée dans la catégorie “Autres”, donc n’appartient pas aux plus importants consommateurs. En somme, la production de liquides en Afrique (hors OPEP) devrait passer de 1,3 mb/j en 2021 à 1,7 mb/j en 2027, un niveau qui n’a plus été observé depuis 2010. La production devrait se maintenir à ces niveaux plus élevés pendant la majeure partie des années 2030, et pourrait augmenter davantage si les nouvelles découvertes importantes mentionnées ci-dessous sont exploitées.
Gérer la transition énergétique tunisienne
La question du financement des politiques énergétiques est cruciale pour les objectifs 2030 et à plus long terme. Le rapport détaille: “Il sera particulièrement important d’assurer le financement des politiques énergétiques pour répondre aux ambitions à long terme et garantir le développement durable. Pour cela, les pays développés doivent respecter leurs engagements en matière de soutien, notamment en ce qui concerne le financement des pays en développement. Par exemple, la Tunisie vise une diminution de 45% de l’intensité de carbone d’ici à 2030, à partir d’une base 2010, dont 28% sont inconditionnels et basés sur les moyens propres du pays. La partie restante doit être réalisée avec un soutien supplémentaire”.