L’Institut Français de Tunisie a organisé la présentation du nouveau projet pour la mise en valeur de la francophonie. Il s’agit de la Cité internationale de langue française, un espace de 1200 m² qui sera dédié à la culture française et à l’enseignement de la langue. Dans le cadre du Sommet de la Francophonie de Djerba, le projet a été présenté le 19 novembre par Philippe Bélaval, président du Centre des Monuments Nationaux et Valérie Senghor, directrice générale adjointe du CMN au Pavillon France du Village de la Francophonie. Lionel Briand, directeur par intérim de l’Institut Français de Tunisie, précise les contours de ce projet et ses perspectives.
Qu’est-ce que la Cité internationale de langue française ?
Lionel Briand est Conseiller de coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France. Il est également directeur de l’IFT par intérim. La Cité internationale de langue française comprend de nombreux points forts et innovations . “L’idée est d’en faire un lieu de ressources et d’apprentissage destiné à un public du monde entier. Il fédèrera l’ensemble des secteurs et acteurs de la francophonie et de la diffusion de la langue française.” La Cité comprendra également une dimension artistique et culturelle, avec des résidences artistiques, expositions permanentes et autres activités. La pédagogie constitue l’un de ses points focaux, surtout en ce qui concerne l’enseignement de la langue française, à travers les instituts français et alliances françaises.
La symbolique de Villers-Cotterêts
Le choix de Villers-Cotterêts en tant que lieu de résidence de la cité présente deux significations fortes. Lionel Briand explique : “La première étant la référence à l’ordonnance de Villers-Cotterêts, qui est connue pour être l’acte fondateur de la primauté du français dans les documents relatifs à la vie publique du royaume de France. La deuxième raison tient dans la localisation centrale de cette ville. Elle est facilement accessible aux Parisiens, aux habitants d’Ile de France et aux personnes venant d’autres villes/pays. Elle a une proximité avec Paris (à 85km de paris). Elle est accessible en transports en communs à partir de Gare du Nord, de l’aéroport Charles de Gaulle. Cela la rend accessible facilement pour le national et l’international. Elle est même à 4h de train de Londres (Eurostar)”
Lionel Briand définit le budget et les objectifs de la Cité. Ainsi, un budget de 200 millions d’euros a été consacré à cette construction de grande envergure, entre rénovation et nouvelles installation. A terme, l’objectif est d’accueillir des professeurs du monde entier, ainsi que des chercheurs, des élèves, et plus généralement d’en faire un lieu de vie.
Contribuer au rayonnement international de la francophonie
Lionel Briand se réjouit de la présence à Djerba de deux hauts représentants du Conseil des Monuments Nationaux. En effet, la Cité est inscrite au CMN. D’après Lionel Briand : “Philippe Bélaval et Valérie Senghor sont venus à Djerba dans la délégation officielle française. Ils ont présenté l’état du projet et ses perspectives.”
A priori, les travaux de la Cité seront achevés pour le printemps 2023. La Cité fait partie des motivations pour laquelle la France a posé sa candidature pour accueillir le Sommet de la Francophonie en 2024. A terme, l’organisation du Sommet de la Francophonie 2024 à Villers-Cotterêts pourra mettre en valeur la cité internationale de langue française.