Un livre blanc portant sur l’économique d’Afrique francophone sera remis aux dirigeants lors du XVIIIème Sommet de la Francophonie 2022 Djerba. C’est l’aboutissement des travaux conjoints du premier Festival de l’Intelligence économique francophone, qui s’est tenu le jeudi 17 novembre. Le Centre Africain de Veille et d’Intelligence Économique (CAVIE), présidé par Guy Gweth organise le Festival de l’intelligence économique francophone (FIEF) dans sa première édition. Le parrain de l’événement est Radhi Meddeb.
Le Président du CAVIE synthétise les axes du centre autour de trois points majeurs : l’état d’esprit, le dispositif et le processus de questionnement et de collecte des informations. “Les processus de questionnements, de collecte, d’analyse et de diffusion rapide de l’information sont utiles à la prise de décision en territoire concurrentiel.”
L’incertitude de la Francophonie économique
“La francophonie économique aujourd’hui est proprement incertaine”, a déclaré Gweth. Il poursuit : “L’effet final recherché est de dire à toutes les parties prenantes que nous sommes capables, même s’il y a des moments de concurrence, d’être dans une relation de compétition saine. Ainsi, il est possible d’être tantôt concurrent, tantôt partenaire”.
Au sujet du partenariat, il affirme l’importance de développer l’influence. “Un autre levier, et qui n’est pas des moindres, est celui de l’influence. Comment, alors que le monde normatif est dominé par les anglo saxons, les Francophones vont-ils faire pour peser dans les nouvelles normes régissant les affaires sur le plan international ?”
La question de l’agroalimentaire
L’idée est d’aller dans une double direction : protéger ce qui existe déjà et développer ce qui est à venir grâce au transfert de connaissances. Il évoque notamment l’importance cruciale de l’agroalimentaire et de l’agroindustrie. “L’Afrique est un continent de 1,3 milliards de personnes où tout est à construire. L’un des secteurs les plus importants est l’agroalimentaire et l’agroindustrie.”
Face à l’importance du challenge africain, il est primordial de penser à l’alimentation d’une population jeune et en pleine expansion. “Songez que nous sommes un continent de plus de 30 millions de kilomètres carrés, que nous avons près de 70% des terres arables dans le monde et que seulement 10% de ces terres arables sont véritablement exploitées. Nous avons une population colossale à nourrir. L’intelligence économique africaine en particulier et francophone en général aura pour mission de contribuer au transfert des technologies et des bonnes pratiques.”
D’autres problématiques telles que l’accès à l’eau potable et l’accès à l’électricité sont à l’ordre du jour. Les nombres parlent d’eux-mêmes : “Aujourd’hui, 300 millions de personnes en Afrique vivent sans électricité. une ville africaine sombre dans le noir toutes les 72h.” dit Gweth
Il conclut sur la volonté d’échange et de transfert de connaissances. “Nous voyons à travers les échanges et les explorations des possibilités d’agir ensemble pour transférer les connaissances entre les quatre coins du monde.”