Pour financer la concrétisation (et/ou le développement) de leur projet, les entrepreneurs partent à la recherche de financements auprès d’un large spectre de bailleurs de fonds. Les banques et les fonds d’investissement sont les options les plus courantes pour les porteurs de projets tunisiens. Mais depuis quelques années, une nouvelle option se pose, notamment pour les startuppeurs: les business angels.
Il s’agit de personne physique qui décide d’investir une partie de son patrimoine financier dans des sociétés innovantes à fort potentiel. Le business angel est souvent un cadre d’entreprise en activité ou un ancien entrepreneur. Les business angels interviennent durant les premières phases de lancement de l’entreprise et, en plus de leur argent, ils apportent leur expertise et leur carnet de contacts.
Parallèlement au développement de l’écosystème de startups en Tunisie, on constate que l’activité de business angel se popularise d’une année à l’autre. L’année 2021 a en effet enregistré un record en termes de financements accordés par ces personnes: 2.8 millions de dinars, contre seulement 1.9 MTND en 2020.
Ces financements ont été accordés à 22 startups à travers 47 opérations d’investissement. Dans environ le tiers de ces transactions, la valeur du ticket était de moins de 10 mille dinars et seulement 16% des business angels investissent des tickets supérieurs à 100 mille dinars.
Le rapport de Startup Tunisia ne dévoile pas la répartition sectorielle des startups financées par les business angels, mais détaille celles dans les marchés B2B qui sont les plus plébiscitées, puisqu’elles représentent 57% de cette population. Et il semble que les business angels n’aiment pas les entreprises en B2C, puisque seulement 6.1% de celles-ci ont pu recevoir leur argent.
Quant à la population des business angels eux-mêmes, le rapport de Startup Tunisia dévoile qu’un BA sur 4 est une femme ― soit une douzaine sur tout le marché. Elles ont investi 446 mille dinars, soit 19% des fonds débloqués par leurs collègues hommes.