Les chiffres de paiements en Tunisie sont d’une grande utilité pour les agents économiques, car ils révèlent le degré de sécurité de chacun des moyens évoqués et, donc, à privilégier dans les transactions économiques.
La statistique qui a été largement médiatisée est celle relative aux chèques, avec un taux de rejet de 1,50%, soit 187 500 chèques pour une somme de 1 407 MTND sur les six premiers mois de 2022.
Mais en réalité, le chèque reste plus sûr par rapport aux lettres de change. Sur les 860 000 lettres qui ont été traitées par le système de compensation, le rejet a concerné 11,30%, soit 97 180 lettres, pour la somme de 1 306 MTND. Cela peut être expliqué, en partie, par la taille moyenne d’une lettre de change qui est de 17 086 TND, significativement plus élevée que celle d’un chèque qui est de 4 485 TND.
Même les prélèvements automatiques sont touchés par ce problème, car 2,031 millions d’opérations (58,05%) ont été rejetés pour un montant de 1 020 MTND.
Cela explique pourquoi l’utilisation des chèques dépasse largement celle des autres moyens de paiement, exception faite pour les virements qui sont de plus petite taille (une moyenne de 1 409 TND par opération) avec un taux de rejet de 0,13% seulement. Cela devrait provenir des opérations à distance grâce aux solutions en ligne.
Il n’y a pas de solutions pour remédier à cela, car sans chèques ou lettres de change, la plupart des transactions ne pourraient pas avoir lieu. La confiance reste la base de tout commerce.