Outre les augmentations salariales, l’accord avec l’UGTT comprend un autre point qui est passé inaperçu. Il s’agit de la révision du barème de calcul de l’IRPP, qui permettra de faire passer la première tranche de revenu exempte d’impôts de 5 000 à 8 000 TND. Toutefois, cela ne pourra être effectif qu’après l’intégration de cette mesure dans la prochaine loi de finances. Si cette mesure est prise en considération, elle permettra d’augmenter le revenu de 780 TND par an.
Mais cela signifie aussi que ce même montant ne sera pas encaissé par l’Etat en tant qu’impôt sur le revenu. Cette mesure doit être évaluée dans un premier temps par les techniciens du ministère des Finances, car elle touche la majorité absolue des contribuables. Si 500 000 salariés vont bénéficier de cette mesure (ce qui est en dessous du nombre réel), c’est un manque à gagner de 390 MTND sur l’année pour les recettes fiscales. Cela sera certes récupéré à terme grâce à l’effet augmentation signée, mais l’impact sur les revenus de l’Etat pour la première année sera négatif.
Si cette mesure est adoptée par la loi de finances, c’est qu’il s’agira d’une nouvelle augmentation dans le salaire net encaissé par les travailleurs sans coûter un dinar aux employeurs. C’est une excellente nouvelle car elle permettra d’absorber une autre partie de la hausse des prix.