Alors que le sucre est en pénurie en Tunisie, que les usines ne travaillent plus, l’Organisation internationale du sucre a publié vendredi une carte du monde recensant les taxes sur le sucre dans le monde. Ces taxes concernent surtout les boissons sucrées, comme le soda, les jus de fruits ou les boissons énergétiques.
Le communiqué précise: “Les taxes sur le sucre sont l’une des principales mesures de réduction de la consommation et ne sont souvent pas étayées par des preuves scientifiques solides. Il est important de promouvoir un dialogue ouvert sur la contribution du sucre à une alimentation saine et équilibrée”.
L’Afrique ne compte que trois pays taxant le sucre: le Maroc, l’Afrique du Sud et le Nigeria. Le Moyen-Orient en compte plus: Oman, les EAU, Qatar, Bahreïn, Arabie saoudite et Israël.
Par rapport au Maroc, les taxes sont de 0,7 MAD/L TVA. Plus précisément, il y a 0,08$ sur les boissons soft et non gazeuses avec moins de 5g de sucre/100 ml. La taxe est de 0.07$/L (0.6 MAD/L) sur les boissons énergétiques, soit 20% d’augmentation. Les nectars ont 0.02$/L (0.15 MAD/L), soit une augmentation de 50%. La taxe sur les industriels des boissons soft va augmenter de 50% à 0.45 MAD/L (0.05$). Ces mesures ont été implémentées en janvier 2019.
D’autres régions du monde connaissent des pénuries de sucre. En effet, sur le site Sugaronline, un article a été publié au sujet de pénuries de sucre en Europe et en Amérique du Nord. “La National Confectioners Association (NCA) des États-Unis et l’Association européenne des industries du chocolat, des biscuits et de la confiserie (Caobisco) ont publié une déclaration commune le 1er septembre demandant aux gouvernements des États-Unis et de l’Europe à prendre des mesures urgentes pour remédier aux insuffisances
sur le marché du sucre”. Les associations se disent “profondément préoccupées” par l’état actuel des marchés du sucre en Amérique du Nord et en Europe, dans un contexte d’offre réduite et de prix historiquement élevés”.
Sachant que le sucre est très dépendant à l’import (comme mentionné dans cet article), et que l’importation provient essentiellement du Brésil, d’Algérie et d’Ukraine, une perturbation des fournisseurs à l’étranger pourrait causer des coupures à l’échelle locale.
Les récentes importations de sucre d’Algérie pourraient réapprovisionner le marché. Cependant, la pénurie ne semble pas seulement venir d’un souci d’absence de produit, mais également de soucis financiers et de distribution. Les prochaines semaines montreront si le sucre revient sur les étalages et chez les fournisseurs.