La Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie suit de près la crise que traverse actuellement le secteur laitier. Elle a publié un communiqué à ce sujet où elle explique les causes de la crise et les solutions à appliquer.
Le communiqué mentionne les prix de vente du lait trop bas, qui ne couvriraient pas les coûts de production : “Les prix du lait au niveau de la production n’ont pas évolué depuis avril 2021, malgré la hausse sans précédent des prix de l’alimentation, de l’assemblage et des fournitures de fabrication, entraînant une baisse des quantités de lait acceptées au niveau de l’usine estimée entre 20 et 30%.”
Les stocks actuels de lait ne couvrent que 15 jours de consommation. Et l’importation de lait reviendrait extrêmement cher, tant au niveau du coût d’achat que de la conservation et du transport. Le communiqué ajoute : “Face à la contraction rapide du stock national de lait, qui ne représente actuellement que 15 jours de consommation, la présomption d’approvisionnement en lait de l’étranger en devises et à des prix très élevés par rapport aux prix du marché tunisien durant la fin de l’année 2022 deviendra très prévalente si les autorités compétentes ne prennent pas les décisions nécessaires au niveau national.”
Le prix à la production trop bas signifie, selon Ali Klabi, membre du Bureau Exécutif de la CONECT, une production à perte. Plusieurs articles d’août 2022 mentionnent ses interventions dans les médias à ce sujet. Le lait accepté à l’achat serait obligé de baisser en qualité pour se conformer au prix de vente. Le prix du lait importé reviendrait à près du double du prix au litre par rapport au lait tunisien.