Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, affirme et réaffirme le rôle du secteur privé dans l’économie du continent africain. Après la cérémonie de clôture de la TICAD 8, dimanche 28 août, sa déclaration aux médias mettait en avant la nécessité de réforme du secteur afin de créer des emplois, donner des opportunités aux jeunes et résorber, voire résoudre la crise du continent.
Le soutien de la Banque mondiale à l’Afrique
Belhaj a mentionné les accords passés lors de la TICAD 8. “Nous discutons avec le gouvernement au sujet de l’environnement et du soutien aux PME. La Banque mondiale est coorganisatrice comme toutes les éditions de la TICAD. Le Japon aurait promis plus de 30 milliards de dollars au continent africain. Mes collègues et moi de la région MENA et de l’Afrique subsaharienne travaillons sur ces projets en coopération avec les Japonais et d’autres collaborateurs pour apporter tout le soutien possible à l’Afrique”.
Il réitère son soutien à l’Afrique, pour tout le continent. Il “félicite la Tunisie au nom de la Banque mondiale pour l’excellente organisation de cet événement, à la hauteur de tous les événements et conférences auxquels j’ai pu assister dans le monde”.
La Déclaration de Tunis porte sur tous les domaines de premier plan pour le continent. Pour lui, elle a couvert tous les domaines ayant un lien direct avec le développement et la croissance économique, sociale ainsi que le capital humain.
La Banque mondiale appuie les startups, les PME, la digitalisation
Ferid Belhaj met en parallèle le sujet de l’emploi et la capacité du secteur privé à subvenir aux besoins d’emploi du marché du travail. Il a déclaré: “Par rapport à la digitalisation et aux startups, en Afrique du Nord comme en Afrique subsaharienne, le sujet de l’emploi est un sujet absolument central dans la région. Le soutien à la création d’emplois est crucial. Le secteur public, même s’il essaye, ne peut pas absorber tous ces jeunes qui arrivent tous les jours sur le marché du travail. La seule solution permettant de prendre en charge tous ces nouveaux potentiels serait de développer le secteur privé grâce à des réformes. Ces dernières ouvriront les portes à ces talents, que ce soit en Tunisie, en Afrique ou bien dans le monde en général. Le secteur privé est le moteur de l’économie”.
Les accords avec le FMI sont importants, avec les réformes qui y sont liées. Cependant, le secteur privé est, selon Belhaj, l’acteur qui permettra au continent de s’orienter vers une solution durable. “Il y a des réformes en rapport avec le Fonds monétaire international. Elles sont importantes. La plus grande réforme serait d’ouvrir grand les portes au secteur privé. C’est en faisant cela que l’économie s’oriente vers la durabilité à moyen et à long terme”