Après des jours d’activité intense, la TICAD 8 prend fin. A la clé, plusieurs accords trilatéraux Tunisie – Japon – Afrique. La Déclaration de Tunis, signée le 28 août, recense les accords majeurs signés par les parties participantes. Ci-après les articles comprenant la nature et le montant des accords tels que mentionnés dans la Déclaration.
2.1.1 L’investissement du secteur privé est essentiel pour la croissance économique et le développement inclusif et durable de l’Afrique et reste un partenaire essentiel dans ce processus de transformation en Afrique. Après la tenue de la TICAD-7, les entreprises privées sont devenues des partenaires officiels de la Conférence avec le Dialogue public-privé des entreprises organisé entre le Japon et l’Afrique, ce qui témoigne de la plus haute considération accordée au développement du secteur privé en Afrique et au Japon. Nous réaffirmons l’importance du partenariat entre le Japon et l’Afrique pour encourager l’investissement, promouvoir l’innovation du secteur privé en encourageant la collaboration entre les entreprises japonaises et africaines et le transfert de technologie, et renforcer le développement des ressources humaines industrielles, afin d’accélérer la transformation structurelle pour une croissance inclusive et durable en Afrique et ses efforts pour réaliser l’Agenda 2063 et les ODD, tout en surmontant des défis tels que la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie.
2.1.5 Nous demandons instamment à tous les principaux créanciers, y compris les prêteurs privés, d’adopter et de suivre des pratiques de prêt équitables et ouvertes. Nous appelons les créanciers du G20 et du Club de Paris à intensifier leurs efforts pour mettre en œuvre le Cadre commun de traitement de la dette au-delà de l’Initiative de suspension du service de la dette, de manière opportune, ordonnée et coordonnée. À cet égard, nous en appelons à la conclusion rapide des traitements de la dette pour les pays qui en ont fait la demande. […] Nous nous félicitons des promesses de dons s’élevant à 73 milliards de dollars par l’acheminement volontaire de droits de tirage spéciaux (DTS) ou de contributions équivalentes, et nous invitons tous les pays désireux et capables à faire des promesses supplémentaires pour atteindre l’objectif global de 100 milliards de dollars de contributions volontaires pour les pays les plus démunis.Nous nous félicitons du lancement de la cinquième phase de l’Assistance renforcée au secteur privé en Afrique (EPSA5) – une initiative conjointe de mobilisation des ressources entre la Banque africaine de développement et le Japon, qui s’élève à 5 milliards de dollars.
2.1.6 À cet égard, nous saluons les initiatives dirigées par l’Afrique dans l’intégration économique régionale et continentale, notamment le début provisoire des échanges de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Nous réitérons notre soutien au processus de la ZLECAf afin qu’il atteigne ses objectifs, à savoir contribuer au développement économique inclusif et durable de l’Afrique par le biais du commerce. Nous reconnaissons également l’importance d’accroître l’afflux de fonds privés en atténuant les risques et en renforçant la coopération entre les institutions financières régionales et internationales afin d’élargir les capacités financières.
2.2.2 Nous soulignons la nécessité de remédier à l’accès limité de l’Afrique aux vaccins et aux produits médicaux, notamment dans les situations de crise, afin de développer une industrie pharmaceutique axée sur la technologie sur le continent africain. Nous saluons les efforts globaux déployés par le Japon pour garantir un accès équitable aux vaccins anticovid-19 sûrs, efficaces et de qualité en Afrique, notamment par la mise à disposition de vaccins et d’installations de stockage frigorifique et par une contribution financière de 1,5 milliard de dollars à la Facilité du COVAX pour l’accès mondial au vaccin anticovid-19, et par une facilité financière accordée à AfreximBank pour faire progresser le développement des capacités de production locale de vaccins et de produits médicaux avec le soutien de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et des banques japonaises et pour l’achat de vaccins par l’intermédiaire du Fonds africain pour l’acquisition des vaccins (AVAT) avec le soutien de l’Agence japonaise d’assurances des exportations et investissements (NEXI). Les dirigeants africains ont également apprécié le nouvel engagement du Japon à verser jusqu’à 1,08 milliard de dollars sur trois ans pour la septième période de reconstitution des ressources du Fonds mondial, afin de parvenir à un système de santé universel en renforçant les systèmes de santé et en luttant contre les trois principales maladies infectieuses, telles que le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, y compris en Afrique.