Les projets du secteur privé qui seront présentés lors de la prochaine édition de la TICAD ont fait l’objet d’une conférence de presse organisée par la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-japonaise.
Pour démarrer la conférence, Hédi Ben Abbès, président de la Chambre, a tenu à préciser que son organisme est responsable du contenu de l’évènement qui porte sur le secteur privé. L’État tunisien, a-t-il précisé, se charge de son côté de l’organisation de la partie “officielle” de la conférence. Ben Abbès a toutefois souligné que les deux parties se complètent, vu que l’objectif est commun, celui de la prospérité de la Tunisie.
Cette rencontre a été l’occasion pour la chambre de présenter un échantillon des projets retenus pour être présentés aux investisseurs japonais. Dans ce cadre, Ben Abbès a indiqué que 225 dossiers ont été reçus, dont seulement 81 ont été retenus.
Ces derniers font partie de 7 secteurs clés où la Tunisie peut offrir de la valeur ajoutée aux investisseurs japonais, a expliqué le speaker. Il s’agit des secteurs de la santé, de la digitalisation, de l’intelligence artificielle, de l’économie bleue, de l’infrastructure, de la formation, ainsi que des énergies renouvelables. De ces secteurs, 3 sont représentés par 75% des projets; il s’agit de l’intelligence artificielle, du digital et de l’industrie pharmaceutique.
Il a précisé que le volume global d’investissement des projets proposés atteint les 2.7 milliards de dollars avec le potentiel de créer plus de 35 mille emplois. Ces chiffres, a tenu à préciser le président de la chambre tuniso-japonaise, ne représentent pas des chiffres réalisés. “Nous sommes dans une logique de marché, régie par l’offre et la demande et il est impossible de prédire le volume d’investissements qui seront réalisés sur le terrain”, a-t-il indiqué.
“Pour la chambre, la TICAD commence le 29 août”, a souligné Ben Abbès, faisant référence aux travaux de suivi qui vont démarrer au lendemain de la clôture de la conférence. Il a assuré par la même occasion qu’une commission mixte entre les secteurs public et privé sera mise en place pour assurer le follow-up des projets.
En revanche, le speaker a noté que les fruits de cette conférence peuvent tarder. “Le Kenya a signé en mai 2022 les conventions pour les 18 projets qui ont été sélectionnés lors de la TICAD VI qui s’est tenue en 2016!”, a-t-il précisé. Et d’ajouter: “Nous pourrons dire que la TICAD a porté ses fruits si nous arrivons à atteindre le même résultat”.