Lors de la TICAD 8, le secteur privé tunisien va présenter aux investisseurs japonais une liste de 81 projets d’une valeur totale de 2.7 milliards de dollars. C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui Hédi Ben Abbès, président de la Chambre de commerce tuniso-japonaise, lors d’une conférence de presse. “Si tous les projets présentés se réalisaient, ils permettraient de créer plus de 35 mille emplois”, a-t-il ajouté.
Parmi ces projets, 21 évoluent dans les domaines des économies vertes et bleues, avec des investissements totaux de 650 millions de dollars et un potentiel d’employabilité qui atteint les 10 mille postes. Une vingtaine de projets dans les secteurs du digital, de l’intelligence artificielle et des technologies de l’espace ― des secteurs où la Tunisie pourrait offrir de la valeur ajoutée aux partenaires japonais, d’après Nacef Belkhiria, secrétaire général de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-japonaise. S’ils se concrétisent, ces projets peuvent créer jusqu’à 2500 emplois.
Le secteur pharmaceutique et médical sera, quant à lui, représenté par 17 projets, avec des investissements globaux estimés à 340 millions de dollars pour créer aux alentours de 3 mille postes d’emploi. L’industrie figurera dans la liste des projets qui seront présentés aux investisseurs japonais grâce à 12 projets nécessitant une enveloppe totale de 100 millions de dollars et qui peuvent créer 250 emplois.
Neuf projets “seulement” parmi les 81 sélectionnés sont relatifs à l’infrastructure et aux logistiques. Malgré ce nombre “réduit”, ces projets nécessitent, pour être concrétisés, 1 milliard de dollars ― et créant 20 mille emplois! Et avec des investissements globaux de 10 millions de dollars, 2 projets dans le secteur des finances seront présentés aux investisseurs japonais.
Parmi les projets sélectionnés, on trouve celui d’une entreprise tunisienne qui propose la production de biodiesel à partir des déchets de l’olive. “Cette entreprise ne cherche pas des financements, mais des partenaires japonais pour élargir son marché vers l’Asie”, a précisé Belkhiria. Un centre africain de l’excellence dans l’intelligence artificielle figure aussi parmi les projets sélectionnés. Il s’agit d’un technoparc privé d’un investissement de 10 millions de dollars et ayant le potentiel de créer plus d’un millier d’emplois.