Electrostar a publié aujourd’hui ses états financiers pour… 2020. Le document fait ressortir un déficit de plus de 26 millions de dinars qui vient enfoncer encore plus l’entreprise dans le rouge. Le spécialiste de l’électroménager a enregistré en effet une série d’années dans le rouge qui a commencé dès 2017 lorsqu’il a annoncé une perte de 14.3 millions de dinars. Depuis, la firme n’a connu aucune année dans le vert.
Les états financiers de 2020 ont été accompagnés d’un long rapport du commissaire aux comptes dans lequel il a détaillé les nombreuses réserves qu’il a eues par rapport au document présenté par l’entreprise. Parmi ces points, le CaC a appelé l’entreprise à provisionner les participations d’Electrostar dans plusieurs entreprises ― 8.8 MTND dans Soges, 4.8 MTND dans HHW et 1 MTND dans 3Stars. Aussi, l’entreprise est appelée à constituer des provisions pour les deux redressements fiscaux auxquels elle fait face et dont la valeur totale est estimée à plus de 18.7 millions de dinars.
Le CaC a également écrit que “la société Electrostar a réalisé une perte de 18.9 millions de dinars durant l’exercice 2018, suivie d’une perte de -17.8 millions de dinars durant l’exercice 2019 et d’une perte de 16.3 MTND durant l’exercice 2020, soit une perte cumulée sur les trois derniers exercices de 53 MTND, ramenant, ainsi, les capitaux propres à un montant négatif de -23.8 MTND”.
Le CaC a également noté que le chiffre d’affaires continue sa baisse en passant de 37.6 millions de dinars en 2018 à 6.8 MTND en 2020. “Cette baisse est expliquée principalement par un accès limité aux financements du cycle d’exploitation”, lit-on dans le rapport. Quant aux engagements bancaires de l’entreprise, ils s’élèvent à 103 millions de dinars (compte tenu des engagements hors bilan), lit-on dans le document.
Le commissaire aux comptes a également noté le retard dans la mise en application du protocole de restructuration signé avec les banques depuis septembre 2020. Cela se compose principalement d’une augmentation du capital de l’entreprise par le groupe Hachicha et la cession d’actifs immobiliers non nécessaires à l’exploitation. Le redressement de la dette et la mise en place de nouvelles lignes de gestion font également partie de ce plan de redressement.