Saudi Aramco a enregistré le plus gros bénéfice trimestriel de toutes les sociétés cotées au monde, grâce aux prix et à la production élevés du brut.
Aramco a suivi les grands rivaux pétroliers faisant état d’une augmentation des bénéfices. Le bénéfice net a atteint 48,4 milliards de dollars au deuxième trimestre, contre 25,5 milliards de dollars un an plus tôt, a annoncé dimanche la société contrôlée par l’État. Son flux de trésorerie disponible a augmenté de 53% par rapport à l’année précédente pour atteindre 34,6 milliards de dollars.
L’entreprise utilise cette manne pour réduire sa dette et investir dans une énorme expansion de sa capacité de production. Aramco parie que la demande pour son pétrole et ses produits chimiques restera élevée même si le monde cherche à s’éloigner des combustibles fossiles.
Les sociétés énergétiques ont explosé au premier semestre de cette année. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a ébranlé les marchés, faisant grimper les prix du pétrole au-dessus de 100 dollars le baril et ainsi que les marges de raffinage, tandis qu’Aramco bénéficie à la fois de prix de production et de vente élevés. Des entreprises comme Exxon Mobil Corp. et Shell Plc ont enregistré des bénéfices records au deuxième trimestre.
Malgré les inquiétudes concernant le changement climatique, la flambée des prix du brut a conduit de nombreux dirigeants occidentaux à demander à l’Arabie saoudite de pomper davantage de pétrole pour aider à lutter contre l’inflation mondiale. Le président américain Joe Biden s’est rendu à Djeddah le mois dernier pour demander une augmentation de la production de pétrole. Pourtant, le groupe dirigé par les Saoudiens n’a pris que des mesures modestes depuis lors. Au cours de sa dernière réunion, l’OPEP plus a accepté une augmentation de la production de 100 000 barils par jour, car elle s’inquiétait de la diminution de sa capacité de réserve.
Les revenus ont grimpé de 80% pour atteindre 150 milliards de dollars et le flux de trésorerie disponible, qui était tombé en dessous du niveau nécessaire pour financer ses paiements de dividendes en 2020, a augmenté de 53% par rapport à l’année précédente pour atteindre 34,6 milliards de dollars. Le bénéfice a dépassé une estimation d’analyste compilée par la société de 46,2 milliards de dollars.