Depuis 2014, le pourcentage de personnes bancarisées âgées de plus de 15 ans a augmenté de 10% en Tunisie. La naissance de nouvelles institutions financières et le développement du paiement mobile ont permis d’améliorer l’inclusion financière. Le dernier rapport de la Banque mondiale, intitulé “Base de données Global Findex 2021: Inclusion financière, paiements numériques et résilience à l’ère de la Covid-19”, a mené une enquête en 2021 sur le secteur. Les résultats sont les suivants.
La croissance mondiale et celle de la Tunisie
En 2021, 76% des adultes dans le monde possédaient un compte auprès d’une institution financière ou d’un prestataire de services d’argent mobile. Le nombre de personnes possédant des comptes dans le monde a augmenté de 50% au cours des dix années allant de 2011 à 2021, passant de 51 à 76% d’adultes. Entre 2017 et 2021, le taux moyen de détention de comptes dans les économies en développement a augmenté de 8 points de pourcentage, passant de 63 à 71% d’adultes. En Afrique subsaharienne, cette augmentation découle en grande partie de l’adoption de l’argent mobile.
Pour la Tunisie, les taux de bancarisation sont de: 37% d’adultes avec un compte en banque, dont 29% de femmes avec un compte et 32% d’adultes pauvres avec un compte. Les chiffres se sont nettement améliorés depuis quelques années. En effet, en 2014, 27% des sondés âgés de plus de 15 ans avaient un compte bancaire dans une institution financière. Le résultat est passé à 37% en 2017 et 36% en 2021. Cela correspond à une croissance de +10% en 8 ans.
Parmi les économies qui connaissent une croissance importante juste depuis 2017, on trouve le Brésil, le Ghana, le Maroc et l’Afrique du Sud. Ils ont chacun connu une croissance à deux chiffres de la possession de comptes. Enfin, seuls 10% des adultes non bancarisés dans le monde ont cité la religion comme un obstacle. Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, où les adultes pourraient préférer des services bancaires conformes à la charia, 24 et 19% des non-bancarisés en Irak et au Maroc, respectivement, ont cité la religion comme un obstacle.
Les tendances de bancarisation
La possession d’un compte est plus élevée chez les adultes plus âgés – c’est-à-dire ceux qui ont 25 ans et plus – que chez les jeunes adultes, ceux qui ont entre 15 et 24 ans. L’écart d’âge varie selon les économies en développement. En Algérie et en Égypte, l’écart d’âge dans la possession d’un compte est de près de 25 points de pourcentage. En Jordanie, au Maroc et en Tunisie, l’écart d’âge n’est pas aussi élevé, mais il est toujours à deux chiffres.
Au niveau mondial, 30% des adultes non bancarisés ont déclaré ne pas avoir de compte parce qu’un membre de leur famille en possède déjà un. Dans certaines économies, cette raison est plus souvent invoquée par les femmes que par les hommes. Parmi les non-bancarisés de Turquie, 39% des femmes ont mentionné cette raison et 25% des hommes. Les données révèlent des écarts importants entre les sexes en Algérie, en Bolivie, au Népal, au Pakistan et en Tunisie, où les femmes sont plus susceptibles que les hommes de signaler cette raison. La plupart de ces pays présentent également des écarts importants entre les sexes en matière de possession de comptes.
Communiqué complet de la Banque mondiale
Autres articles sur le même sujet
Les prochains axes de développement selon l’IFID : digitalisation, parcours client et fintech
Banques : une moyenne de 468 666 nouveaux comptes par an depuis 2011
Tunisie : une agence bancaire pour chaque 5 934 habitants