Le Maroc lance sa plateforme électronique de délivrance des visas digitaux e-visa, et ce, pour satisfaire trois exigences.
Des exigences de sécurité nationale fort compréhensibles, des exigences de revenus pour ses représentations à l’étranger, à l’instar des autres chancelleries, mais aussi pour faciliter l’accès au territoire marocain et fluidifier le tourisme.
Juste pour rappel, je cite deux pays, l’un européen, la Géorgie, qui a réussi à augmenter considérablement le nombre de touristes en supprimant purement et simplement le visa en Europe. Et le Bénin, en Afrique, qui a connu la même tendance suite à la suppression du visa pour tous les Africains.
La Tunisie est toujours à la traîne, puisque sa politique de visas date des années ‘60.
Seuls 15 pays africains sur 54 sont dispensés de visas d’entrée: le Mali, le Niger, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Maroc, la Libye, l’Algérie, le Bénin, le Togo, le Gabon, les îles Comores, la Guinée équatoriale, la Guinée-Conakry.
Pourquoi et comment seulement 15 pays en sont exonérés? Seul le ministère de l’Intérieur qui gère la politique d’accès au territoire national peut y répondre.
Enfin, le projet de visa électronique e-visa, lancé depuis 10 ans, n’arrive pas à voir le jour, et on n’en connaît pas les raisons.
Seules les questions politiques et plus particulièrement celles relatives au destour intéressent l’exécutif tunisien.